Avant-propos

A tous ceux qui ont fait de Jésus-Christ leur Seigneur et Sauveur, je dédie cette brochure !

Introduction

Avez-vous déjà rencontré un homme qui s’attire tous les regards, où qu’il aille ? Ayant certaines caractéristiques mystérieuses, indéfinissables le distinguent des autres ? Eh bien, c’était ainsi il y a deux mille ans avec Jésus-Christ.

Mais ce n’était pas simplement la personnalité de Jésus qui captivait son audience. Les témoins de ses paroles et de sa vie nous déclarent que Jésus de Nazareth était différent des autres hommes.

Le seul titre de compétence dont Jésus pouvait se réclamer, c’était sa propre personne. Il n’a pas écrit des livres, ni commandé d’armées, ni exercé de mandat politique, ni possédé de terres. Il s’est principalement déplacé sur un rayon de 160 kilomètres de son village, attirant des foules émerveillées par ses paroles provocantes et ses actes stupéfiants.

Qu’est-ce qui était différent avec Jésus-Christ ? Fut-il simplement un grand homme, ou fut-il bien davantage ? Ces questions se résument finalement en une seule : qui était vraiment Jésus ?

Certains croient qu’il représentait simplement un grand enseignant de principes moraux ; d’autres pensent qu’il était uniquement le chef de la plus grande religion du monde. Mais beaucoup, notamment moi, avons des convictions le concernant qui vont bien au-delà de celles-là.

Les Chrétiens authentiques croient que Dieu est effectivement venu nous rendre visite sous forme humaine. Et ils en croient l’évidence. Alors, qui est donc le véritable Jésus ? Beaucoup répondront que Jésus était un grand enseignant de principes moraux. Nous allons étudier de plus près la personne la plus controversée du monde et, pour commencer, nous allons nous poser cette question : Jésus pourrait-il seulement avoir été un grand enseignant de principes moraux ?

Même les adhérents d’autres religions reconnaissent que Jésus fut un grand enseignant de principes moraux.

Le dirigeant indien, MAHATMA GANDHI, parlait avec admiration de la vie sainte et des paroles profondes de Jésus.[1] De même, l’érudit juif, JOSEPH KLAUSNER, a écrit : « Il est universellement reconnu que Christ enseigna les lois éthiques les plus pures et les plus sublimes qui font pâlir les préceptes moraux et les maximes des hommes les plus sages de l’antiquité »[2].

Le Sermon sur la Montagne de Jésus a été appelé l’enseignement le plus superlatif jamais prononcé par un homme sur les principes d’éthique humaine. En fait, la plupart de ce que nous connaissons aujourd’hui comme l’égalité des droits découle vraiment de l’enseignement de Jésus.

L’historien, WILL DURANT, un non chrétien, a dit de Jésus qu’il vivait et combattait sans répit pour « l’égalité des droits ; dans les temps modernes, il aurait été exilé en Sibérie. Que celui qui est le plus grand parmi vous soit aussi votre serviteur. C’est l’envers de toute sagesse politique, de tout bon sens »[3].

Beaucoup, comme GANDHI, ont tenté de séparer l’enseignement de Jésus sur les principes d’éthique de ses revendications concernant sa propre personne, étant convaincus qu’il était simplement un grand homme enseignant des principes moraux ambitieux. Ce fut l’approche d’un des pères fondateurs des Etats-Unis, le Président THOMAS JEFFERSON, qui copiait-collait des extraits du Nouveau Testament, évitant les passages qui, selon lui, faisaient allusion à la déité de Jésus, et choisissant d’autres passages sur l’enseignement éthique et moral de Jésus.

JEFFERSON transportait avec lui son Nouveau Testament tronqué et recomposé, regardant Jésus comme le plus grand enseignant de principes moraux n’ayant peut-être jamais existé.

En fait, les paroles mémorables de JEFFERSON dans la Déclaration d ’Indépendance puisaient leur source dans l’enseignement de Jésus, que chaque personne est d’une importance égale et immense aux yeux de Dieu, indépendamment de son sexe, de sa race ou de son état social. Le célèbre document déclare : « Nous tenons ces vérités comme allant d’elles-mêmes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables … »[4] Mais JEFFERSON a ignoré une chose : si Jésus se réclamait faussement d’être Dieu, il ne pouvait pas être un bon enseignant de principes moraux.

Titre I : Est-ce que jésus s’est vraiment réclamé d’être divin ?

            Avant d’examiner ce que Jésus a prétendu, nous allons considérer la possibilité qu’il était seulement un grand chef religieux.

Lorsqu’on compare Jésus aux autres grands chefs religieux, une distinction remarquable devient évidente.

RAVI ZACHARIAS, qui a grandi dans la culture hindoue et qui a étudié les religions du monde, a remarqué une différence fondamentale entre Jésus Christ et les fondateurs des autres grandes religions. « De toutes celles-là, il ressort une instruction, un mode de vie. Ce n’est pas vers Zoroastre que vous vous tournez ; c’est Zoroastre que vous écoutez. Ce n’est pas Bouddha qui vous délivre ; ce sont ses vérités nobles qui vous instruisent. Ce n’est pas Mohammed qui vous transforme ; c’est la beauté du Coran qui vous séduit. Par contre, Jésus n’a pas fait qu’enseigner et exposer Son message. Il était identique à Son message »[5].

La vérité de la remarque de ZACHARIAS est soulignée par le nombre de fois dans les évangiles que le message d’enseignement de Jésus était simplement : « Venez à moi ou Suivez-moi ou Obéissez-moi ». D’autre part, Jésus a clairement exprimé que sa première mission était de pardonner les péchés, ce que seul Dieu pouvait accomplir.

Dans Les Grandes Religions du Monde, HUSTON SMITH fait remarquer : « Seules deux personnalités ont tant étonné leurs contemporains que la question se posant à leur sujet n’était pas ‘Qui est-il ?’, mais ‘Qu’est-il ?’ Il s’agit de Jésus et de Bouddha. Les réponses fournies par ces deux hommes sont radicalement opposées. Bouddha déclara sans équivoque qu’il était tout simplement un homme et non pas un dieu ; comme s’il entrevoyait déjà les futures tentatives de lui vouer un culte. Jésus, par contre, s’est réclamé… d’être divin »[6].

Cela nous amène à la question de ce que Jésus a vraiment prétendu sur lui-même ; notamment, si Jésus a prétendu être Dieu ?

  1. Alors qu’est-ce qui convainc tant d’intellectuels que Jésus a prétendu être Dieu ?

L’écrivain JOHN PIPER explique que Jésus a revendiqué une puissance qui n’appartient qu’à Dieu. Les amis et les ennemis de Jésus trébuchaient continuellement sur ce qu’il disait et faisait. Il marchait tranquillement le long de la route, apparemment semblable à n’importe quel autre homme, puis il se retournait et disait quelque chose du genre : Avant Abraham, je suis. Jean 8 : 58 ;  Ou : Si tu m’as vu, tu as vu Dieu. Jean 12 : 45 ; Ou encore, très calmement, après avoir été accusé de blasphème, il disait : Le Fils de l’Homme possède l’autorité sur terre de pardonner les péchés. Luc 5 : 24. S’adressant aux morts, il disait simplement : Viens ou : Lève-toi. Luc 8 : 54 ; Et ils obéissaient. Aux tempêtes de la mer, il disait : Calme-toi. Matthieu 8 : 26 ; Et à une miche de pain, il disait : Multiplie-toi par milliers. Matthieu 15 : 36 ; Et cela se réalisait instantanément.

Mais qu’est-ce que Jésus voulait vraiment dire par de telles déclarations ? Est-il possible que Jésus fût simplement un prophète comme Moïse, Elie ou Daniel ?

Une lecture, même superficielle, des évangiles révèle que Jésus prétendait être plus qu’un prophète. Aucun autre prophète n’avait émis de telles revendications à son propre sujet ; en fait, aucun prophète ne s’était jamais placé à égalité avec Dieu.

Certains mettent en avant que Jésus n’a jamais dit explicitement : Je suis Dieu. C’est vrai qu’il n’a jamais prononcé ces paroles exactes : Je suis Dieu. Cependant, Jésus n’a jamais dit non plus : Je suis un homme ou Je suis un prophète. Cependant, Jésus était sans aucun doute humain, et ses fidèles le voyaient comme un prophète tel Moïse ou Elie. Nous ne pouvons donc pas éliminer la divinité de Jésus parce qu’il n’a pas exactement dit ces mots, pas plus que nous ne pouvons dire qu’il n’était pas prophète. En fait, les déclarations de Jésus concernant sa propre personne contredisent la notion qu’il était simplement un grand homme ou un prophète.

À plus d’une occasion, Jésus fait allusion à lui-même comme le Fils de Dieu.

Avant d’étudier les revendications de Jésus, il est important de comprendre qu’il les a avancées dans le contexte de la foi juive en un seul Dieu (monothéisme). Aucun Juif fidèle à sa foi ne croirait autrement qu’en un seul Dieu. Et Jésus croyait en un seul Dieu, priant son Père comme : le seul vrai Dieu. Jean 17 : 3. Mais dans la même prière, Jésus parle d’avoir toujours existé auprès de son Père. Et quand Philippe demande à Jésus de lui montrer le Père, Jésus lui répond : Philippe,
je suis avec vous depuis si longtemps, et tu ne me connais pas ? Celui qui m’a vu a vu le Père
.
Jean 14 : 9. Alors, voici la question qui se pose : Jésus prétendait-il être le Dieu hébreu qui a créé l’univers? Jésus a-t-il prétendu être le Dieu d’Abraham et de Moïse ?

Jésus faisait sans cesse référence à lui-même de manières qui rendaient son audience perplexe. C’est ainsi que PIPER le fait remarquer, Jésus fit cette déclaration audacieuse : Oui, je vous le dis, avant qu’Abraham existe, ‘Je suis’. Jean 8 : 58. Il dit à Marthe et aux autres près d’elle : Celui qui relève de la mort, c’est moi. La vie, c’est moi. Celui qui croit en moi aura la vie, même s’il meurt. Jean 11 : 25. De la même manière, Jésus déclarait : La lumière du monde, c’est moi. Jean 8 : 12 ; Personne ne va au Père sans passer par moi ; ou, Le chemin, la vérité, la vie, c’est moi. Jean 14 :6

Ces revendications et plusieurs autres sont précédées des mots sacrés réservés à Dieu : JESUIS (ego eimi). Que voulait dire Jésus par ces affirmations, et quelle est la signification du terme JESUIS ? Encore une fois, nous devons examiner le contexte.

Dans l’écriture hébraïque, quand Moïse, devant le buisson ardent, demande à Dieu quel est Son nom, Dieu lui répond : JE SUIS. Exode 3 : 14. Dans cet instant, Il révèle à Moïse qu’Il est le seul et unique Dieu qui est et a toujours existé, en dehors de la dimension du temps. Incroyablement, Jésus utilise ces mêmes paroles saintes pour décrire sa propre personne.

La question qui se pose est alors : « pourquoi ? »

Depuis l’époque de Moïse, aucun Juif pratiquant n’aurait parlé de lui-même ou de quiconque d’autre sous le nom de JESUIS. Par conséquent, la prétention de Jésus au nom JESUIS rendit les chefs juifs furieux. Une fois, par exemple, quelques chefs expliquaient à Jésus pourquoi ils tentaient de le tuer: Parce que toi, un simple homme, prétend être égal à Dieu. Jean 5 : 18.

L’appropriation du nom de Dieu par Jésus rendit les chefs religieux furieux. Le fait est que ces érudits de l’Ancien Testament savaient exactement ce qu’il disait ; il se réclamait d’être Dieu, le Créateur de l’univers. Seule cette prétention lui aurait valu l’accusation de blasphème. L’interprétation du texte comme quoi Jésus se réclamait d’être Dieu est donc claire, confirmée non seulement par ses paroles, mais aussi par la réaction des chefs religieux à ses paroles.

C. S. LEWIS avait d’abord considéré Jésus comme un mythe. Mais ce génie littéraire, expert en mythologie, conclut que Jésus devait nécessairement avoir été une personne réelle. En outre, à mesure que LEWIS examina les preuves concernant Jésus, il acquit la conviction que, non seulement Jésus était bien réel, mais qu’il était incomparable à tout homme ayant jamais vécu. LEWIS écrivit: « Alors vient le vrai choc, parmi ces Juifs, apparaît soudain un homme qui se met à parler comme s’il était Dieu. Il prétend pardonner les péchés. Il dit qu’Il a toujours existé. Il dit qu’Il va venir juger le monde à la fin des temps »[7]. Pour LEWIS, les revendications de Jésus étaient simplement trop radicales et trop profondes pour être la fabrication d’un enseignant ou d’un chef religieux ordinaire.

Certains ont avancé l’argument que Jésus ne se réclamait que de faire partie de Dieu. Mais l’idée que nous faisons tous partie de Dieu, et que la semence de la divinité est en nous, n’est simplement pas une interprétation possible des paroles et des actes de Jésus. De telles idées sont révisionnistes, étrangères à son enseignement, étrangères à ses croyances déclarées, et étrangères à la compréhension de son enseignement par ses disciples.

Jésus enseigna qu’il était Dieu d’une manière compréhensible aux Juifs et conforme à la façon dont les écrits hébraïques décrivent Dieu, non pas de la manière dont le mouvement du Nouvel Age entend Dieu. Ni Jésus, ni son audience n’avaient grandi avec La Guerre des Étoiles, et donc, lorsqu’ils parlaient de Dieu, ils ne parlaient pas de forces cosmiques.

Il est historiquement inexact de redéfinir le concept de Dieu exprimé par Jésus. LEWIS explique : « Soyons clairs. Parmi les panthéistes, comme les Indiens, n’importe qui pourrait dire qu’il est une partie de Dieu, ou qu’il ne fait qu’un avec Dieu … Mais cet homme, parce qu’il était juif, ne faisait en aucun cas référence à ce type de dieu. Dieu, dans sa langue, signifiait l’Être en dehors du monde ; celui qui l’a créé et qui est infiniment différent de quoi que ce soit d’autre. Quand vous saisissez cela, vous voyez que ce que cet homme disait était, en termes simples, la chose la plus choquante qui ait jamais été itérée par des lèvres humaines »[8]. Certes, il y a ceux qui acceptent Jésus comme un grand enseignant et refusent pourtant de l’appeler Dieu. Nous avons vu que THOMAS JEFFERSON, en tant que déiste, ne voyait aucun problème à accepter les enseignements de Jésus sur les principes moraux et éthiques tout en niant sa déité.

Mais, comme nous l’avons dit et comme nous l’examinerons plus loin, si Jésus n’était pas celui qu’il prétendait être, alors nous devons étudier certaines autres possibilités, aucune desquelles ne permettant qu’il soit considéré comme un grand enseignant moral.

LEWIS déclare : « Je m’efforce ici d’éviter à quelqu’un de dire les choses vraiment sottes que les gens disent souvent à son sujet : ‘je suis prêt à accepter Jésus comme un grand enseignant moral, mais je n’accepte pas sa revendication de divinité.’ C’est précisément la seule chose que nous ne devons pas dire »[9]. Dans sa quête de la vérité, LEWIS savait qu’il n’y avait pas deux façons de considérer l’identité de Jésus. Ou bien Jésus était celui qu’il prétendait être (Dieu dans la chair) ; ou ses revendications étaient fausses. Et si elles étaient fausses, Jésus ne pouvait pas être un grand enseignant de principes moraux. Cela aurait fait de lui un menteur intentionnel ou un lunatique souffrant d’un complexe divin.

  • Jésus aurait-il pu mentir ?

Même les critiques les plus virulents de Jésus l’ont rarement qualifié de menteur. Cette image ne convient certainement pas à l’enseignement hautement moral et éthique de Jésus. Mais si Jésus n’est pas celui qu’il prétend être, nous devons considérer l’option qu’il trompait tout le monde intentionnellement.

L’un des ouvrages politiques les plus réputés et influents de tous les temps fut écrit par NICOLAS MACHIAVEL en 1532. Dans Le Prince, Machiavel exalte la puissance, le succès, l’image et l’efficacité au-dessus de la loyauté, de la foi et de l’honnêteté. D’après MACHIAVEL, il est acceptable de mentir à des fins politiques.

Jésus Christ pourrait-il avoir bâti tout son ministère autour d’un mensonge simplement pour accéder au pouvoir, à la célébrité ou au succès ?

En fait, les opposants juifs de Jésus cherchaient constamment à l’exposer comme un faux et un menteur. Ils le bombardaient de questions visant à le faire trébucher et à se contredire lui-même. Cependant, Jésus leur répondait avec une constance remarquable.

La question qui se pose donc est la suivante : « qu’est-ce qui aurait pu motiver Jésus à vivre toute sa vie dans le mensonge ? » Il enseignait que Dieu détestait le mensonge et l’hypocrisie, donc il n’aurait pas agi de la sorte pour plaire à son Père. Il n’a certainement pas menti au profit de ses fidèles puisque ceux-ci furent tous martyrisés, à l’exception d’un seul, pour leur refus de renier sa qualité de Seigneur. Il ne nous reste donc que deux autres explications raisonnables, chacune posant un problème.

  • Le profit du mensonge

Beaucoup ont menti pour leur profit personnel. En fait, la motivation de la plupart des mensonges est la perception d’un profit possible pour soi. Qu’est-ce que Jésus aurait pu espérer gagner en mentant sur son identité ? Le pouvoir est la première réponse. Si les gens croyaient qu’il était Dieu, il aurait pu disposer d’un pouvoir phénoménal. (C’est pourquoi bon nombre d’anciens dirigeants, tels que les Césars, se réclamaient d’être d’origine divine.)

Ce qui ne colle pas avec cette explication, c’est que Jésus s’est dérobé à toutes les tentatives d’approche du siège du pouvoir, reprochant plutôt ceux qui abusaient de ce pouvoir et consacraient leurs vies à le rechercher. Il s’efforça, d’autre part, de se rapprocher des exclus de la société (les prostituées et les lépreux), ceux qui étaient dénués de tout pouvoir, créant ainsi un réseau de gens dont l’influence était moins que zéro.

D’une manière qui pourrait seulement être décrite comme bizarre, tout ce que Jésus faisait ou disait s’en allait diamétralement dans la direction opposée à l’accession possible au pouvoir. Il semblerait que si le pouvoir motivait Jésus, il aurait évité la croix à tout prix. Pourtant, à plusieurs reprises, il dit à ses disciples que la croix était sa destinée et sa mission. Comment est-ce que mourir sur une croix romaine pourrait amener qui que ce soit au pouvoir ?

La mort, bien entendu, remet les choses en perspective. Et, alors que de nombreux martyrs sont morts pour une cause en laquelle ils croyaient, peu d’entre eux auraient été d’accord de mourir pour un mensonge dont ils auraient été conscients. Certainement, tous les espoirs de profit personnel pour Jésus prirent fin sur la croix. Néanmoins, jusqu’à son dernier souffle, il n’a jamais renié sa revendication d’être le Fils unique de Dieu.

  • Quel héritage ?

Alors, si Jésus était au-dessus de mentir pour un profit personnel, peut-être ses revendications radicales étaient-elles falsifiées en vue de laisser un héritage. Mais le prospect d’être battu jusqu’à la pulpe et cloué sur une croix aurait vite refroidi l’enthousiasme du candidat à la célébrité posthume.

Voici encore un fait qui dérange. Si Jésus avait simplement prétendu être le Fils de Dieu, il n’aurait jamais été condamné. C’était sa prétention d’être Dieu et son refus de la renier qui l’ont conduit jusqu’à la crucifixion. Si sa motivation de mentir était de gonfler sa crédibilité et sa réputation historique, il faut expliquer comment un fils de charpentier issu d’un pauvre village judéen aurait pu anticiper les événements qui catapulteraient son nom à cet état de proéminence mondiale.

Comment aurait-il su que son message survivrait ? Les disciples de Jésus s’étaient enfuis et Pierre l’avait renié. Pas précisément la meilleure recette pour lancer un héritage religieux !

  • Les historiens croient-ils que Jésus mentait ?

Les intellectuels ont analysé les paroles et la vie de Jésus pour voir s’il y avait le moindre signe de faute dans la moralité de son caractère. En fait, même les sceptiques les plus ardents sont stupéfiés de la pureté morale et éthique de Jésus.

Selon l’historien PHILIP SCHAFF, il n’y a aucune preuve, ni dans l’histoire ecclésiastique, ni dans l’histoire profane, que Jésus ait menti sur quoi que ce soit.

SCHAFF déclare : « Comment, au nom de la logique, du bon sens et de l’expérience, un homme trompeur, égoïste et dépravé aurait-il inventé, et constamment maintenu du début à la fin, le caractère le plus pur et le plus noble de toute l’histoire, avec l’air le plus parfait de vérité et de réalité ? »[10] L’option du mensonge semble donc aller à contre-courant de tout ce que Jésus a enseigné, vécu et de ce pourquoi il est mort.

Pour la plupart des érudits, cela n’a simplement aucun sens. Cependant, pour nier les revendications de Jésus, il faut bien avoir quelque explication. Et si les revendications de Jésus ne sont pas vraies, et qu’il n’a pas menti, la seule option restante est qu’il doit avoir été lui-même dans l’illusion.

Cela étant, analysons le point de vue de ses apôtres qui ont été des témoins de sa vie et son ministère.

Titre II : La divinité de Jésus-Christ selon ses apôtres

Jésus de Nazareth passa ses trente premières années dans une obscurité relative, travaillant comme charpentier quelconque dans un petit village de Galilée. Mais durant les trois années qui suivirent, il prononça des paroles qui stupéfièrent tous ceux qui les entendirent, des paroles qui transformèrent éventuellement notre monde. Il accomplit aussi des exploits qu’aucune autre personne n’avait accomplis auparavant : il apaisa les tempêtes, guérit les malades, rendit la vue aux aveugles et alla jusqu’à ressusciter les morts. Mais la plus grande différence entre Jésus-Christ et les autres grands personnages religieux, c’est qu’il s’est réclamé d’être Dieu.

Si sa revendication était fausse, alors le message des évangiles perdrait toute crédibilité. Ce message est que Dieu nous a tant aimés qu’Il est venu comme un homme mourir pour nos péchés, nous offrant la vie éternelle avec Lui. Ainsi, si Jésus n’est pas Dieu, alors on nous a menti.

Certaines religions enseignent que Jésus était un être créé. Et des livres, comme Le Code de Vinci, sont devenus des best-sellers en disant que ni Jésus, ni ses apôtres n’ont enseigné qu’il était Dieu. Ces attaques de la divinité de Christ soulèvent la question de ce qui s’est passé, il y a plus de 2000 ans, et qui a amené le christianisme à revendiquer que son fondateur, Jésus Christ, est réellement Dieu.

Dans la première partie de cet article, nous voyons que la preuve du Nouveau Testament indique que Jésus se réclamait vraiment d’être Dieu.

Mais est-ce que les témoins oculaires, qui entendirent les paroles de Jésus et virent ses miracles, étaient convaincus qu’il est l’égal en tous points de son Père ? Ou pensaient-ils que Jésus était simplement un être créé supérieur ou un grand prophète comme Moïse ?

Pour séparer la vérité de la fiction, nous devons retourner aux paroles des apôtres qui étaient présents quand Jésus a marché sur la terre, et qui écrivirent le témoignage de ce qu’ils avaient vu et entendu. Les témoins oculaires que Jésus avait choisis étaient des hommes très ordinaires. Il passa trois ans avec eux, les enseignant sur son propre compte et leur expliquant les vérités profondes de la parole de Dieu. Pendant ces trois années, Jésus accomplit de nombreux miracles, émit d’audacieuses revendications et vécut une vie de droiture absolue.

Plus tard, ses apôtres consignèrent par écrit bon nombre des paroles de Jésus et de ses actes. Ces récits du Nouveau Testament ont été qualifiés d’extrêmement fiables, dépassant de loin tous les autres documents historiques anciens par leur authenticité. Les experts ont remarqué que le Nouveau Testament révèle une objectivité qui rend les récits des apôtres sur Jésus très crédibles. Ceux-ci rapportèrent honnêtement ce qu’ils virent et entendirent.

L’historien WILL DURANT déclare : « Ces hommes n’étaient pas exactement du genre de ceux qui auraient choisi de refaire le monde. Les évangiles différentient leurs personnalités et exposent franchement leurs fautes »[11]. Quand ils ont d’abord rencontré Jésus, les apôtres n’avaient aucune idée de qui il était. Toutefois, à mesure qu’ils entendirent ses paroles profondes et le virent rendre la vue aux aveugles et ressusciter les morts, ils furent à même de se rappeler les prophéties indiquant que le Messie serait Dieu lui-même. Ésaïe 9, 6 ; Michée 5, 2.

Mais quand ils le virent mourir sur la croix, Jésus sembla vaincu et impuissant. Toute pensée qu’ils auraient pu avoir que Jésus était Dieu s’évanouit probablement à la croix. Toutefois, trois jours après cet événement traumatique, celui qui leur avait semblé impuissant sur la croix, apparut miraculeusement, vivant, devant ses fidèles. Et il s’était relevé dans la chair. Ils le virent, le touchèrent, mangèrent avec lui et l’entendirent parler de sa situation glorifiée comme autorité suprême de l’univers. Simon Pierre, qui était l’un des disciples les plus proches de Jésus et aussi un témoin oculaire, écrivit : «  Nous l’avons vu de nos yeux, lui, dans toute sa grandeur. Oui, il a reçu honneur et gloire de Dieu le Père….Cette voix est venue du ciel, nous l’avons entendue nous mêmes ». 2 Pierre 1, 16 et 17

Mais est-ce que le fait que les apôtres virent la gloire de Dieu et entendirent la voix de Dieu à travers Jésus implique qu’ils le considéraient comme Dieu ?

A.H. MCNEILE, un spécialiste du Nouveau Testament, nous donne la réponse : «  … Pas plus tôt la vie de Jésus ne s’acheva, apparemment dans la honte et l’échec, que la vaste majorité des Chrétiens pas une personne isolée ici ou là, mais l’ensemble de l ’Église passèrent d’un seul coup à la croyance fixe qu’Il était Dieu  »[12].

Donc, est-ce que les apôtres écrivirent les récits du Nouveau Testament en croyant réellement que Jésus était Dieu, ou bien est-ce qu’ils le considérèrent comme un être créé ?

S’ils le regardèrent comme Dieu, était-ce en tant que Créateur de l’univers, ou quelqu’un de moindre ? Ceux qui renient la divinité de Jésus disent que les apôtres enseignèrent que Jésus était la création suprême de Dieu, et que seul le Père est Dieu éternel. Donc, pour clarifier leurs croyances concernant Jésus, nous allons examiner leurs paroles en nous posant trois questions :

  1. Les apôtres et les premiers Chrétiens adoraient-ils et priaient-ils Jésus en tant que Seigneur ?
  2. Les apôtres enseignaient-ils que Jésus était le Créateur dont il est question dans la Genèse ?
  3. Les apôtres adoraient-ils Jésus comme le chef de l’univers ?

Après l’ascension de Jésus, les apôtres stupéfièrent les Juifs et les Romains en proclamant que Jésus était «  le Seigneur ». Et les apôtres commirent l’impensable et adorèrent Jésus, le priant comme s’il était Dieu.

Étienne pria : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! pendant qu’on le lapidait à mort. Actes 7, 59 D’autres croyants se joignirent rapidement à Étienne et, sous menace de mort,  ne cessaient d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus Christ. Actes 5, 42

 Les apôtres, dont la plupart furent martyrisés, transmirent leurs connaissances sur Jésus aux fondateurs de l’Église qui communiquèrent le message à la génération suivante.

Le Créateur dans la Genèse, le Dieu de la Bible est révélé comme le Créateur de toute chose, depuis l’atome microscopique jusqu’à la vastitude de l’espace avec ses milliards de galaxies. Ainsi, cela aurait été une hérésie pour un Juif de penser qu’un ange ou tout autre être créé serait le Créateur. Ésaïe confirme que Dieu (Yahvé) est le Créateur : Ainsi parle l’Éternel, le Saint d’Israël, et son créateur… C’est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l’homme ; C’est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c’est moi qui ai disposé toute leur armée… Dit l’Éternel des armées. Ésaïe 45, 11a, 12, 13b

Alors, est-ce que les apôtres voyaient Jésus comme faisant partie de la création, ou comme le Créateur ?

Quand les disciples de Jésus contemplaient les étoiles dans la nuit, ils ne rêvaient probablement même pas que le Créateur de ces étoiles se trouvait en leur présence même. Pourtant, après sa résurrection, ils virent Jésus sous un jour nouveau. Et avant de quitter la terre, Jésus commença à éclaircir les mystères de son identité pour eux.

Se rappelant les paroles de son Seigneur, JEAN commence son évangile en révélant la personne de Jésus : Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu… Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Jean 1, versets 1 et 3 à 4

Bien que les savants croient maintenant que l’univers a commencé à partir de rien, ils ne peuvent pas nous expliquer qui était là pour le commencer. JEAN révèle qu’avant la création : «  était la Parole », et qu’elle était «  avec Dieu ». Alors qui ou qu’est-ce que cette Parole préexistante ?

Les paroles suivantes de Jean clarifient de qui il parle : la Parole était Dieu. Jean 1 :1. En tant que Juif, JEAN croyait en un seul Dieu. Mais JEAN parle ici de deux entités, Dieu et la Parole. Les Témoins de Jéhovah, qui enseignent que Jésus a été créé, traduisent ce passage de manière erronée pour signifier que la Parole était un dieu, au lieu de Dieu.

Mais F. F. BRUCE, un expert du Nouveau Testament, écrit que «  la phrase ‘un dieu’ est une terrible faute de traduction parce que l’omission de l’article indéfini est commune chez les noms de construction prédicative »[13]. Par conséquent, JEAN, sous la direction du Saint Esprit, nous dit :

  1. La  « Parole » existait avant la création ;
  2. La « Parole » est le Créateur qui a créé toute chose ;
  3. La « Parole » est Dieu.

Jusque-là, JEAN nous a dit que la Parole est éternelle, qu’elle a créé toutes choses et qu’elle est Dieu. Mais il ne nous dit pas si la Parole est une force ou bien une personne, avant d’arriver au verset 14. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; Et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean 1, 14

JEAN fait ici clairement référence à Jésus. En outre, il le confirme dans son épître : Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie. 1 Jean 1, 1

JEAN nous dit que «  rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle (la parole) ». Si rien n’existait en dehors de lui, il s’en suit que Jésus ne pourrait pas avoir été un être créé. Et selon JEAN, la Parole (Jésus), c’est Dieu.

A la différence de JEAN, l’apôtre PAUL (antérieurement Saül) était un adversaire et persécuteur acharné des Chrétiens, jusqu’à ce que Jésus se révèle à lui dans une vision. Des années plus tard, PAUL révèle aux Colossiens ce qu’il a appris sur l’identité de Jésus : Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses …Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Col. 1, 15 à 17. PAUL révèle plusieurs choses importantes dans ce passage :

  1. Jésus est l’image exacte de Dieu ;
  2. Jésus est le ” premier-né ” de la création ;
  3. Jésus a tout créé ;
  4. Jésus est la raison de la création ;
  5. Jésus existait avant toute chose ;
  6. Jésus est celui qui fait subsister la création.

Qu’est-ce que cela signifie, « l’image exacte de Dieu » ?

BRUCE fait remarquer : « Appeler Christ l’image de Dieu revient à dire qu’en lui, l’être et la nature de Dieu ont été parfaitement manifestés ; qu’en lui, l’invisible est devenu visible »[14].

Ainsi, Dieu était visible en Christ et cela coïncide avec les paroles de Jésus à PHILIPPE : Celui qui m’a vu a vu le Père. Jean 14, 9. Au verset 15, le mot grec exprimant ” premier-né ” (prototokos) signifie ” suprême ” plutôt que le sens temporel d’être  « né après ».

D’après BRUCE, PAUL fait référence à la « préexistence de Christ et l’activité cosmique dans la création, et dénote non seulement la priorité de Jésus, mais aussi sa suprématie »[15]. Le verset 16 clarifie cela en nous disant que tout ce qui existe dans l’univers fut créé par Jésus-Christ, et aussi pour lui. Au verset 17, nous voyons le Christ éternel qui soutient la création.

Selon PAUL, chaque atome, chaque chaîne d’ADN, et les milliards de galaxies subsistent par la puissance de Jésus-Christ. Ainsi, Jésus est celui en qui toute chose a son origine, celui pour qui toute chose a été créée, et celui qui fait subsister toute chose.

L’épître aux Hébreux du Nouveau Testament révèle aussi Jésus comme le Créateur de toute chose. Le premier passage reflète les paroles de PAUL aux Colossiens : Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante… Hébreux. 1, 1 à 3a

Tout comme JEAN et PAUL l’ont révélé, l’auteur d’Hébreux nous dit qu’avant que Jésus ne devienne un homme, Dieu avait créé l’univers à travers lui. Et l’auteur d’Hébreux nous montre aussi Jésus-Christ comme celui qui soutient ce dernier.

Le verset 3 parle de Jésus comme « le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne ». Le mot grec signifie ici que « le Fils est l’éclat, le rayonnement de la gloire de Dieu ». Cette déclaration, que Jésus est « l’empreinte de [la] personne » du Dieu infini, confirme que les apôtres croyaient que Jésus était pleinement Dieu.

L’auteur d’Hébreux poursuit en nous disant que Jésus est non seulement supérieur aux prophètes, mais qu’il est aussi bien supérieur aux anges. Ceci montre que le Fils est  devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. Hébreux 1, 4.

JOHN PIPER explique pourquoi Jésus est très supérieur aux anges : « Aucun ange du ciel n’a jamais reçu autant d’honneur et d’affection que le Fils a reçu de toute éternité de la part de son Père. Aussi beaux et merveilleux que les anges soient, ils ne peuvent rivaliser avec le Fils… »[16]. Le Fils de Dieu n’est pas un ange ; pas même un archange très haut placé.

Au contraire, Dieu dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent ! Hébreux 1, 6. Le Fils de Dieu est digne de toute l’adoration que les hôtes du ciel peuvent lui vouer sans mentionner la nôtre.

L’auteur d’Hébreux révèle alors la divinité de Jésus : « Mais il [le Père] a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel… » Hébreux 1, 8. Plus loin dans la lettre aux Hébreux, nous apprenons que Jésus Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement,  une affirmation claire de sa divinité éternelle. Hébreux 13, 8.

Un être créé n’est pas le même aujourd’hui qu’hier parce qu’il y a une époque où il n’existait pas. Cela serait difficile d’interpréter ces passages de la lettre aux Hébreux comme signifiant autre chose que le fait que Jésus est le Dieu dont il est question dans l’Ancien Testament, qui a créé l’univers.

Le premier Les premiers Chrétiens furent accusés par les Romains d’usurper la gloire de César, et par les Juifs, de dérober la gloire de Dieu (Yahvé). Le christianisme a été critiqué par certains comme étant « trop focalisé sur Jésus ». Mais est-ce que c’était aussi ce que les apôtres pensaient ?

 Consultons de nouveau PAUL, dans sa lettre aux Colossiens concernant Jésus : Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitat en lui. Colossiens 1 :19.

PAUL écrit que Dieu a voulu que Jésus soit en tout le premier dans l’univers. Mais l’Ancien Testament enseigne clairement que Dieu n’abandonne jamais sa prédominance à un être créé (Deutéronome 6, 4 et 5 ; Psaumes 83, 18 ; Proverbes 16, 4 ; Ésaïe 42, 11). ÉSAÏE parle clairement de la prédominance de Dieu (Yahvé). Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés […], Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. Je le jure par moi-même, La vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, Toute langue jurera par moi. Ésaïe 45, 22 et 23.

Mais comment Jésus et Yahvé peuvent-ils être tous les deux le premier ? Il y a peut- être une indication dans la Genèse, où le terme hébreu utilisé pour Dieu le Créateur est pluriel (Elohim). Et, quand Ésaïe déclare que Dieu seul a créé toutes choses, le terme hébreu pour Dieu (Yahvé) est également pluriel.

Dr. NORMAN GEISLER en conclut : « En parlant d’un point de vue biblique, il existe plus de preuve que nécessaire pour arriver à la conclusion que la nature fondamentale de Dieu est présentée par les Écritures comme une unité plurielle »[17].

PAUL attribue à Jésus les mêmes paroles d’honneur qu’ÉSAÏE attribue à Yahvé : Lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Philippiens 2, 6 à 11.

Ce passage révèle qu’avant que Jésus ne devienne un homme, il jouissait des pleins droits de la divinité. PAUL nous dit aussi que tout genou fléchira et que toute langue confessera que Jésus Christ est Seigneur. Plus de sept cents ans avant Christ, Dieu nous dit à travers ÉSAÏE que lui seul est Dieu, Seigneur et Sauveur : Avant moi il n’a point été formé de Dieu, Et après moi il n’y en aura point. C’est moi, moi qui suis l’Éternel, Et hors de moi il n’y a point de sauveur. Ésaïe 43, 10 et 11. Il nous est aussi dit dans l’Ancien Testament que Yahvé seul a créé l’univers. Que tout genou fléchira devant lui. Qu’il est « le Seigneur, le roi d’Israël », « le rédempteur », « le premier et le dernier ».

DANIEL l’appelle « l’ancien des jours ». ZACHARIE parle de Dieu comme « le roi, le Seigneur des armées qui jugera la terre ». Mais dans le Nouveau Testament, nous entendons JEAN appeler Jésus « le sauveur », « l’alpha et l’oméga », « le premier et le dernier », « le Roi des rois » et « le Seigneur des seigneurs ».

PAUL nous dit que « tout genou fléchira devant Jésus ». C’est Jésus seul dont les apôtres disent qu’il jugera de notre destin éternel. Jésus est le premier Seigneur de l’univers.

PACKER prétend que le christianisme n’a du sens que si Jésus est pleinement Dieu : « Si Jésus n’avait été rien de plus qu’un homme droit et très remarquable, les difficultés que nous pouvons éprouver à croire ce que le Nouveau Testament nous dit de sa vie et son œuvre deviendraient alors aussi insurmontables que des montagnes. Mais si Jésus était la même personne que la Parole éternelle, l’agent du Père dans la création, ‘par lequel il a aussi créé le monde’ (Hébreux 1, 2), il n’est pas étonnant que de nouveaux actes de puissance créatrice aient marqué sa venue et sa vie en ce monde, ainsi que la manière dont il l’a quitté. Il n’est pas étonnant que lui, l’auteur de la vie, ressuscite d’entre les morts… L’incarnation est en soi un mystère insondable, mais elle est confère du sens à toutes les autres choses contenues dans le Nouveau

Conclusion

En conclusion nous affirmons que Jésus est Yahvé, c’est pourquoi le message chrétien est que Dieu même est venu sur la terre, a permis aux hommes de lui cracher dessus, de le railler, et de le clouer sur une croix comme le sacrifice suprême pour nos péchés.

La justice parfaite de Dieu pouvait seulement être satisfaite par Dieu Lui-même en paiement de notre péché et de notre injustice. Aucun ange et aucune propitiation de la création ne pouvait convenir. Un tel acte de condescendance démontre l’immensité de l’amour du Père, ainsi que la valeur incroyablement élevée qu’il attribue à chacun de nous. Et c’est exactement ce que les apôtres ont enseigné et prêché avec tant de ferveur. Dans ses dernières paroles aux dirigeants de l’église d’Éphèse, PAUL les exhorte à paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Actes 20, 28.

PAUL fait écho à la prophétie de ZACHARIE où Dieu (Yahvé) dit : En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem… Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier né. Zacharie 12, 8a et 10b.

ZACHARIE révèle que celui qui fut percé sur la croix n’est autre que Dieu même. Ainsi, nous voyons que Jésus-Christ réunit l’Ancien et le Nouveau Testaments comme deux instruments de musique distincts s’harmonisent pour créer une symphonie.

Puisque Christ est divin, à la lumière de notre étude de la Parole de Dieu, alors l’incarnation, ou Dieu « se revêtant de chair», est l’événement le plus important de toute l’histoire. C’est le pivot de l’histoire. Cela étant, alors quand il est mort sur la croix, le portail du ciel, fermé par le péché, s’est ouvert pour nous pour la première fois depuis Eden.

Aucun événement de l’histoire ne pourrait être d’une importance supérieure pour quiconque sur terre que cet événement-là. Christ étant Dieu, il est tout puissant et présent dans l’immédiat, il peut vous transformer et transformer votre vie immédiatement comme rien ni personne ne saurait le faire.

Il a un droit sur notre vie entière, y compris notre vie intérieure et nos pensées. Les apôtres firent de Jésus le seigneur de leur vie ; ils écrivirent à son sujet comme le Créateur, et ils l’adorèrent comme suprême.

Ces témoins oculaires de premier plan étaient absolument convaincus que Dieu avait rendu visite à notre planète en la personne de Jésus-Christ, qui reviendra comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, de même comme notre juge éternel.

Dans sa lettre à TITE, PAUL révèle l’identité de Jésus et le projet de Dieu pour notre vie : Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ. Tite 2, 11 à 13.

A vous mon frère, ma sœur, qui venez de me lire ; j’espère que je vous ai aidé à découvrir la source de cette joie indescriptible, qui remplit mon être et les raisons qui m’ont poussé à suivre Jésus-Christ ; et si ce n’est pas encore le cas pour vous, je ne doute pas un seul instant que vous allez prendre dès maintenant la bonne décision de le suivre. Il nous a toujours aimé ; Il nous a créé à son image et à sa ressemblance ; Il a accepté de nous racheter par son propre sang ; et aujourd’hui Il nous a permis de Le connaître.

Alors la question que je vous pose au terme de cette étude est celle de savoir la réponse que vous allez Lui donner en retour à son amour pour vous.

                         Que Dieu vous bénisse !                     


[1] Quoted in Robert Elsberg, ed., A Critique of Gandhi on Christianilty (New York: Orbis Books, 1991), 26 & 27

[2] Joseph Klausner, Jesus of Nazareth (New York: The Macmillan Co., 1946), 43, 44.

[3] Will Durant, The Story of Philosophy (New York: Washington Square, 1961), 428.

[4] Linda Kulman and Jay Tolson, « The Jesus Code », U.s. News & World Report, December 22, 2003, 1.

[5] Ravi Zacharias, Jesus among Other Gods (Nashville, TN: Word, 2000), 89.

[6] Peter Kreeft and Ronald K. Tacelli, Handbook of Christian Apologetics (Downers Grove, IL: InterVasity, 1994), 150.

[7] C. S. Lewis, Mere Christianity (San Francisco: Harper, 2001), 51.

[8] Lewis, Ibid.

[9] Lewis, 52.

[10] Philip Schaff, The Person of Christ: The Miracle of History (1913), 94, 95.

[11] Will Durant, Caesar and Christ, vol 3 of The Story of Civilization (New York: Simon & Schuster, 1972), 563.

[12] A. H. McNeile, Introduction to the New Testament (Oxford: Clarendon Press, 1955), 463, 464.

[13] F. F. Bruce, The Deity of Christ (Manchester, England: Wright’s Sandbach Ltd., 1964.

[14] F. F. Bruce, « The Christ Hymn of Colossians 1: 15-20 », Bibliotheca Sacra (April-June 1984): 101.

[15] Bruce, « Hymn », 101-102.

[16] Kenneth S. Wuest, Word Studies in the Greek New Testament, Vol. II (Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1986), 41.

[17] Norman Geisler & Peter Bocchino, Unshakable Foundations (Minneapolis, MN: Bethany House, 2001), 297.

22 thoughts on “Jésus-Christ est-il Dieu ? (par Pascal MUGASA)”
  1. I really wanted to type a small word so as to express gratitude to you for all of the pleasant hints you are showing at this site. My rather long internet look up has now been compensated with reliable strategies to exchange with my pals. I would believe that most of us website visitors are truly lucky to live in a perfect community with so many wonderful people with great secrets. I feel pretty happy to have discovered your entire site and look forward to really more excellent moments reading here. Thanks a lot again for everything. Randene Husein Treacy

  2. After study just a few of the blog posts on your web site now, and I really like your approach of blogging. I bookmarked it to my bookmark website list and will likely be checking back soon. Pls try my web page as well and let me know what you think. Netty Federico Kelci

  3. obviously like your web-site however you need to check the spelling on several of your posts. Several of them are rife with spelling issues and I in finding it very bothersome to tell the reality on the other hand I will definitely come back again. Corene Sibyl Busby

  4. Far far away, behind the word mountains, far from the countries Vokalia and Consonantia, there live the blind texts. Separated they live in Bookmarksgrove right at the coast of the Semantics, a large language ocean. A small river named Duden flows by their place and supplies it with the necessary Angelita Massimo Duky

  5. Finding this site made all the work I did to find it look like nothing. The reason being that this is such an informative post. I wanted to thank you for this special read of the subject. I definitely savored every little bit of it and I have you bookmarked to check out new stuff you post. Petrina Mordecai Jevon

Laisser un commentaire