Epigraphe
« La mise en œuvre effective d ‘ une stratégie globale de réforme permet de régler nombreux problèmes qui se posent à la fonction publique à travers trois orientations notamment l ‘ amélioration du cadre organisationnel et juridique de la fonction publique ; l ‘ amélioration de la gouvernance de la fonction publique et la modernisation du système de gestion des ressources humaines de l’Etat. »
AFRIQUINFOS
DEDICACE
Au Dieu tout puissant, Maitre de toute vie et de l’intelligence ;
A mes parents Gregoire SENDE HI KUMBOTOPE et Mimie KALONDA KAHUMBO, sans votre volonté, amour, sacrifices et soutien spirituel, je n’aurais jamais fini ce deuxième cycle de mes études .Grâce à vous, j’ai pu surmonter les stresses et les différentes difficultés de la vie d’étudiant. Puisse Dieu, vous combler du bonheur, de longévité et de ses bienfaits ;
A mon petit frère, Elionaï TOPE KALONDA, pour ses encouragements et son affection ;
A toute ma famille, mes sincères gratitudes.
REMERCIEMENTS
Le parcours était long et difficile, nous voici aujourd’hui arrivés à la fin de notre cycle de licence au sein de la Faculté de Droit , de l’Université Catholique du Congo.
Ainsi, nous nous sentons redevables à nos très chers parents pour l’affection, leurs sens de responsabilité et tout le soutien dont nous ne cessons d ‘ être bénéficiaires. L’éducation reçu de leur part a orienté et permis la réussite de notre cursus universitaire.
Nous tenons à remercier le Professeur KAMINAR Théo-Macaire pour sa disponibilité, en dépit de ses multiples occupations, il a accepté de diriger la rédaction de ce présent travail.
Nous sommes également reconnaissant envers Monsieur l’Assistant KALAMBAYI Oscar pour ses divers observations et orientations dans la réalisation de notre travail malgré ses multiples occupations.
Nous tenons à remercier tous nos professeurs de la faculté, qui nous ont communiqué leurs expériences et leurs connaissances sans lesquelles nous n’aurions jamais écrit ce mémoire.
Que Sans fin et sans retentisse notre merci indicible à tout le personnel de l’Université Catholique du Congo qui a consenti des sacrifices pour organiser notre apprentissage du droit durant ces cinq années en commençant par l’Abbé Recteur qui a coordonné ces efforts avec la collaboration des autres cadres de l’Université.
Nous ne saurons oublier tous les amis , collègues et connaissances qui ont cheminé avec nous , filles et garçons, proches ou non dans ce parcours estudiantin.
TOPE BEMBOLI Betsaleel
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES UTILISÉS
COPIREP : Comité de Pilotage de la Réforme de l’entreprise publique
D.G : Directeur Général
DGA : Directeur Général Adjoint
DGDA : Direction Générale des Douanes et Accises
Ed : Edition
E.I.C : Etat Indépendant du Congo
GECAMINES : Générale des Carrières des Mines
IPG : Institut de Gestion du Portefeuille
OCC : Office Congolais de Contrôle
OFIDA : Office des Douanes
Op. Cit : Opus Citatum
P : Pages
PEG : Programme Economique du Gouvernement
INTRODUCTION GENERALE
01. Problématique
Nombreux sont des facteurs responsables de l’échec du processus de reconstruction de l’Etat en République Démocratique du Congo, entre autre les autorités de l’Etat[1]. Ces dernières se partagent la responsabilité d’atteindre les objectifs économiques, politiques et sociaux, leurs assignés dans les entreprises publiques, ou même dans leur amélioration en vue de les rendre viables, performantes et compétitives pour une meilleure qualité de services à rendre à la population, aussi contribuer à la stabilité de l’économie du pays.[2]
Lors de la création des entreprises publiques, elles étaient dotées d’ un monopole dans le domaine institutionnel et administratif. Ce qui défavorisait le secteur privé, l’initiative des privés au profit de l’Etat qui devenait le seul grand investisseur important .
En vertu de ce principe : « Moins d’ Etat, mieux d’Etat »,[3] l’État devait plus se concentrer dans le rôle de régulateur de la vie économique pour laisser la liberté des activités économiques dans le secteur privé.
Mais le monopole dont jouissaient les entreprises publiques n’était pas toujours efficaces et constituait souvent un obstacle à la compétitivité. Par ailleurs, si ce monopole ne produisait pas de meilleurs allocations des ressources, cela devrait entrainer la décroissance et empêcher le développement économique pays. Au-dessus du monopole s’accumulait, celui d’insuffisance de ressources, l’ Etat était incapable de résoudre à lui seul les différents problèmes auxquels étaient souvent confrontées ces entreprises.[4]
Le gouvernement n’arrivait pas à contrôler ses entreprises publiques, ses capacités étaient vraiment limitée du point de vue surveillance et réforme des entreprises publiques. Cette difficulté était liée au moment du cycle de vie des entreprises, de leur recyclage, mais aussi à la privatisation discrète de certaines entreprises, la liquidation d’autres et même la fusion.[5]
Il se présentait un autre obstacle au-delà du monopole et de l’insuffisance de ressources, celui de l’amélioration de la direction des ressources humaines, car la réforme est aussi une affaire de professionnalisme[6]. Parce qu’il conviendrait d’ assurer la qualité de gestion au niveau déconcentré qui doit s’ équivaloir au niveau national, en exigeant une formation, une sélection, une valorisation dans la gestion du personnel dans les services publics.
Ainsi, la modernisation des entreprises publiques, est relative aux relations sociales au sein de l’entreprise, à la régénération des entreprises en vue d’empêcher sa dégradation. La réforme consiste en une réorganisation des structures et des ressources pour réaliser un objectif commun. S’agissant de la réforme des entreprises publiques congolaises, c’est une stratégie économique qui vise à rendre viables, performantes, compétitives les entreprises publiques, capables de fournir à la population ou aux clients des produits et services de qualité en temps réel.[7] En ceci, la réforme devient non seulement une nécessité mais une politique de stabiliser le cadre macroéconomique et le développement économique de la République Démocratique du Congo.
L’Etat a dû réviser le cadre juridique et institutionnel des entreprises en trois principes ci – après :
- Reclasser les entreprises selon leur nature ;
- Définir un cadre légal pour le désengagement de l’Etat des entreprises du portefeuille de l’Etat ;
- Responsabilisation des mandataires par la suppression de la tutelle[8] ;
Ce qui a généré ces formes, ci-après : Sociétés commerciales, services publics et établissements publics.
En ce qui concerne la Direction Générale des Douanes et Accises en sigle DGDA, une entreprise publique qui n’a pas échappé à la transformation. Elle a connu plusieurs mutations depuis les années 70 jusqu’ à se soumettre à cette réforme de 2008 pour devenir un service public.
La DGDA des années 70 était différente de celle de 2008. Après l’indépendance de 1960, en 1979, la DGDA était nommée OFIDA par une ordonnance n° 79-114 du 15 Mai 1979 portant création et statut d’un établissement public, l’Ofida était un établissement public à caractère administratif, économique et financier dotée de la personnalité juridique.[9] L’Ofida avait droit d’ester, de comparaitre en justice sans passer par une tutelle ou consort. Elle fonctionnait comme une entreprise publique à part entière, elle était autonome, elle avait un monopole dans le domaine politic, institutionnel et administratif. L’Etat était le seul grand investisseur important, mais aussi les dirigent qui gouvernaient ces entreprises, l’ancienne DGDA, (OFIDA), ses agents étaient régis sous un contrat de travail.
Face à un monopole étendu dans plusieurs domaines, à une forte autonomie, elle était sans concurrence, et une entreprise présentant des tels éléments, constituait un obstacle à la compétitivité et n’assurait pas une meilleure allocation des ressources. Ce monopole causait aussi un régime autoritaire et une mauvaise gouvernance dans les entreprises publiques, caractérisées par l’instabilité politique, l’absence du patriotisme et de l’intérêt général, le manque de probité morale, une faiblesse dans l’alphabétisation, l’inconscience et l’irresponsabilité des élites, aggravent encore la crise sur le domaine économique et financier.[10]
Le contrôle ou la régulation de cette entreprise, la DGDA, présentait une difficulté, étant dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie dans un champs large, le gouvernement se surpassait du devoir de régulateur pourtant les entreprises publiques dans d’autres Etats étaient contrôlées par des multiples organismes ou même un seul organisme doté d’un personnel compétent dédié à la surveillance desdites entreprises ou même soumises à une inspection constante.[11] Si le gouvernement se trouve surchargé ou dans l’incapacité de tout contrôler.
Dans le soucis de relancer la croissance économique et le développement de la RDC, l’Etat a lancé un vaste programme des réformes économiques profondes en 2002, avec l’appui de la Banque Mondiale. La réforme conduite par le comité de Pilotage de la réforme des Entreprises publiques (Copirep) a abouti à la mise d’un nouveau cadre juridique constitué des quatre lois et cinq décrets d’application.
Les principaux lois sont les suivantes :
1. Loi n 08/007 : portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques;
2. Loi n08/008: portant dispositions générales relatives au désengagement de l’Etat des entreprises du portefeuille;
3. Loi n08/009 : portant dispositions générales applicables aux établissements publics ;
4. Loi n08/010 : fixant les règles relatives à l’Organisation et à la gestion du portefeuille de l’Etat.
Il découle de ce nouveau cadre juridique, que l’OFIDA fut transformé en service public, dénommé une Direction Générale des Douanes et Accises, (DGDA) :
- La perte de la personnalité juridique de la DGDA, en ce sens que la DGDA ne peut plus ester en justice, en cas de litige, elle obtient une procuration spéciale auprès du Ministère de la Justice, après l’obtention de la procuration , elle se fait représenter par le cabinet conseil de la République ;
- Le personnel de la DGDA ont reçu qualité d’agents publics régis par la Loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière de service public et le Décret n°11/08 du 02 Février 2011 portant Règlement d’Administration de la DGDA ;
- Le recrutement, la promotion et les mesures de fin de carrière relève du Ministère de la Fonction Publique et des Autorités Administratives Centrales et Provinciales de la DGDA ;
- L’autonomie financière de la DGDA s’analyse en ce sens qu’elle bénéficie d’une affectation directe de ressources sur la base de redevance perçue sur les usages en contre partie sur le service rendu.
En abordant cette étude, notre problématique se résume en ce double questionnement :
- Quel est l’impact socio-économique de la transformation de l’OFIDA en DGDA ?
- Quelles sont les difficultés que rencontrent actuellement la DGDA ?
Dans un travail scientifique, l’essentiel n’est pas seulement de soulever les questions, mais aussi de formuler les hypothèses.
02. Hypothèses de Recherche
La DGDA est un service public doté de l’autonomie administrative et financière, qui relève de l’autorité administrative financière.[12] Elle a pour rôle de protéger l’espace économique nationale, la perception des droits, taxes et autres qualifications, protéger les sociétés contre les trafics illicites, les marchandises dangereuses, enfin lutter contre le terrorisme et la criminalité dans l’espace économique.
Sa transformation en service public aurait impact positif dans la mobilisation des recettes du trésor public.
Rendre cette direction totalement autonome en lui dotant d’ un monopole ou, d’une puissance autonome, entraînerait l’anéantissement de tous ces petits privés (sociétés privées), ou même ces autres entreprises publiques ou services publics qui peuvent prendre part à ces responsabilités pour créer l’équilibre.
Pourtant La DGDA, elle seule, ne pourrait répondre à tous les besoins qui lui surgissent dans son sein et même dans les conditions de déroulement du travail, répondre aux besoins de chaque engagé n’a pas toujours été facile, plus encore satisfaire une population qui doit dépendre d’elle pose toujours problèmes.
Un remède se présente mais toute réforme implique un processus à suivre, des obstacles ou défis à soulever et même dans ce cas la réforme de 2008. Cette dernière a rendu l’entreprise publique, Ofida, en service public, DGDA, l’Etat lui impose une tutelle, le ministère de finance dont elle dépend pour ensemble créer un bon climat économique dans le pays et relever les différents obstacles, l’Etat lui soustrait de sa personnalité juridique, qui la rend incapable d’ester directement en justice, l’Etat soumet les employés de la DGDA à un statut du personnel de carrière de service public de l’Etat ainsi que par les règlements d’Administration.
L’Etat devrait se limiter au rôle de régulateur en cas des questions spécifiques ou des difficultés allant au-delà des compétences des agents et cadres de la DGDA qui lui sont soumises selon sa compétence. Les autorités de tutelle doivent juste coordonner cette dernière. La pratique démontre l’interventionnisme élargi des champs du gouvernement au sein du fonctionnement de l’entreprise. Et ces interventions de part et d’autre ont été critiquées par les dirigeants des établissements qui connaissent néanmoins qu’il s’agit là d’exception, que l’autonomie de gestion doit être respectée par l’autorité de tutelle,[13] malgré la perte de personnalité juridique, elle est libre en ce qui concerne ses missions, la gestion de ses services, son organisation et même de ses finances.
Pour atteindre une réforme réussie, il faut commencer à avoir des citoyens compétents, une main d’ouvre dévoué pour un seul but, l’intérêt général, en réserve, malheureusement se retrouver avec des agents qu’étaient plus régis par un contrat de travail, beaucoup d’agents avaient perdu de motivation dans différents services de la fonction publique, même au sein de la DGDA, étant privés de certains privilèges, tels que la prime, la réduction de rémunération se rapportant à l’ ancienneté professionnelle, au mérite professionnel ou la réduction de rémunération se rapportant aux résultats du travail fourni. Ce qu’ il a distingué la règle statutaire à des simples pratiques lesquelles ne sont pas toujours conformes à l’esprit du législateur, aussi à l’inexécution des règles contraignantes vis-à-vis des agents. La modernisation d’une entreprise, est aussi relative aux relations sociales au sein de l’entreprise publique,[14] à l’amélioration des conditions favorables pour le développement de vie sociale de ses agents ainsi que la population.
Etant donné que la gestion de ressources humaines se positionne comme l’un des socles de la stratégie globale d’une organisation et même d’une entreprise.[15]
Une bonne réforme doit nécessairement accorder le plan politique (réforme politique) au plan administratif ( réforme administrative) pour une efficience et une efficacité dans une entreprise .
Enfin La réforme doit nécessairement s’inspirer d’une volonté de changement, elle doit trouver un catalyseur pour l’initier et la poursuivre, elle doit obtenir la collaboration, dans le meilleur des mondes, de tous les fonctionnaires, sinon d ‘une bonne partie de ceux -ci et doit bénéficier du soutien des acteurs de différents milieux environnant ou bien apporter une adaptation aux conditions qui prévalent dans ces milieux.[16]
03. Choix et Intérêt sujet
D’ une part, l’étude de l’Organisation ministérielle, administrative relève dans des branches du Droit Constitutionnel et du Droit Administratif. Dans l’optique où il pose différents problèmes sur la gestion du gouvernement congolais, la gestion de l’Administration publique, l’amélioration de qualité des services à rendre à la population en vue de stabiliser l’environnement économique, politique et social du pays, aussi l’amélioration des entreprises publiques de l’Etat.
D’autre part, le sujet trouve son intérêt dans l’analyse qu’elle porte sur la réforme des entreprises publiques, étant donné que ces dernières font parties des mécanismes pour renforcer le trésor public mais aussi diminuer le taux du chômage de la population, à travers ses différentes dispositions du 7 juillet 2008 en faisant une étude comparative entre la législation ancienne, celle avant 2008, à celle qui est en cours (celle de 2008), en vue des dégager quelques perspectives pour un meilleur fonctionnement de l’entreprise.
Une telle étude nous permettra de meubler nos proposes connaissances et le choix du sujet est en parfaite relation avec l’option du Droit public où les concepts tels que : Gestion de l’Etat, Réforme des entreprises publiques, Entreprises du portefeuille, Services publics sont des concepts clés autours de la science administrative et du Droit.
04. Méthodes et techniques utilisées
La méthode se définie comme un chemin à suivre pour enrichir, aboutir à un résultat satisfaisant.[17] Ainsi, le présent travail fait recours à la méthode juridique et la méthode comparative en vue d’ une bonne réalisation.
Qu’à leur interprétation en faisant prévaloir l’esprit sur ces textes afin de découvrir la volonté du législateur. Cette dernière, a servi de fondement à cette recherche, dans son apport sur l’interprétation des textes qui règlementent la Direction Générale des Douanes et Accises aussi l’ analyse des différents textes qui ont concouru à la transformation de l’ entreprise publique en service public.
Et la méthode comparative , est celle qui consiste à comparer différentes sources, différents faits ou phénomènes observés dont le chercheur se propose de dégager une synthèse nécessaire devant servir de piliers à une action ou à une entreprises, à dégager des ressemblances et des divergences.[18] La méthode comparative nous a permis à établir une étude comparative entre le fonctionnement de la Direction Générale des Douanes et Accises avant la réforme de 2008 et après sa transformation en service public.
En ce qui concerne les techniques d’enquêtes, nous nous sommes servis des techniques documentaires, qui nous a permis de consulter les documents écrits : les ouvrages , les articles, les rapports, les textes officiels, les mémoires et autres lignes en rapport avec notre sujet.
05. Délimitation spatio-temporelle du sujet
Tout travail scientifique exige une délimitation spatio-temporelle bien déterminée.
Sur le plan spatial, la présente étude se focalise sur la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) , qui à sa Direction générale dans la ville de Kinshasa , Capitale de la République Démocratique du Congo .
Du point de vue temporel, l’étude sera destinée à la loi relative à la transformation des entreprises publiques en République Démocratique du Congo en services publiques , aux lois similaires et textes annexes adoptés par le conseil de ministre le 7 juillet 2008.
06. Plan Sommaire
Outre l’introduction et la conclusion générale, le travail comprend trois chapitres Le premier traite du Balisage conceptuel, le deuxième chapitre présente la DGDA et le troisième chapitre examine les défis de la transformation de la DGDA en service public.
CHAPITRE I : BALISAGE CONCEPTUEL
Il me parait impérieux de clarifier les concepts clés de cette dissertation scientifique. Il s’agit de préciser la portée de leur usage dans le cadre de cette étude.
Il sera ainsi question de les définir , faire un aperçu panoramique de ces différents concepts dans ce premier chapitre . Ces concepts sont notamment :
- La réforme ;
- Les entreprises publiques ;
- Les services publics ;
Section I. Le Concept Réforme des entreprises publiques
a. Définition
Etant humains, nous sommes souvent confrontés à différents changements, à s’améliorer, à se servir d’une nouvelle dynamique. Il en est de même d’une administration ou d’une vie organisationnelle.
La réforme fait référence à un rétablissement dans l’ordre de l’ancienne forme pour une meilleure forme, à un changement opéré en vue d’une amélioration,[19] à une transformation.
Et réformer une entreprise publique consiste à la modernisation de son cadre juridique et institutionnel, à sa transformation et sa restructuration.
Cette transformation ou restructuration a évidemment des implications sur les agents de la fonction publique, notamment du fait des impacts des mutations de nouvelles gestion publique sur la gestion de ressources humaines.
Mais aussi réformer une entreprise publique, revient à la redresser en vue de la rendre viable, performante, compétitive et capable de fournir à la population ou aux clients des produits et des services de qualité en temps réel.[20]
b. Objectifs majeurs de la Réforme des Entreprises publiques.[21]
1. insuffler une nouvelle dynamique dans les entreprises publiques pour :
- Améliorer leur potentiel de production et de rentabilité ;
- Améliorer la qualité des produits et services rendus à la population et contribuer au renforcement de la compétitivité de ces entreprises et de l’ensemble de l’économie nationale ;
2. Alléger la charge du trésor public et accroître l’apport des entreprises publiques dans le budget de l’Etat (compte du trésor public).
c. La Réforme des Entreprises RDC
La réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat en RDC remonte au fil de temps. Elle se réalise en fonction des enjeux économiques, des mutations juridiques et cela depuis l’accession de la RDC à l’indépendance en 1960.
Les entreprises du portefeuille congolais n’avaient pas connu des grandes réformes pendant la période de colonisation, partant de son attachement à son Etat colonisateur. Elles ne pouvaient agir que pour le compte de ce dernier. L’Etat colonial revêtait la forme unitaire et centralisé disposant d’un budget dont les propositions des projets étaient élaborées dans la colonie,[22] par l’administration coloniale, sous les aspirations du gouvernement général. Ces propositions étaient examinées, modifiées et complétées par le Ministre des Colonies en vue de l’élaboration des projets à présenter au parlement Belge pour son adoption.[23]
Même après être indépendante, la RDC a continué à s’appuyer sur les lois coloniales, vu l’instabilité politique et administrative qu’elle traversait. Puis Elle est passée de la loi fondamentale du 19 Mai 1960, à celle du 11 Juin 1963 pour aboutir à la constitution du 1er Août 1964, toutes ces lois n’étaient pas adaptées au milieu Congolais ou encore à l’administration congolaise.
C’est lors de la deuxième République, la RDC a assisté à une grande réforme d’abord par l’élaboration d’une nouvelle constitution : La constitution du 24 Juin 1967 qui réinstalla un régime unitaire fortement centralisé et prévoyait les lois des finances qui déterminaient les ressources et les charges de l’Etat.[24] Cette même constitution a entrainé le processus politique de libéralisation et de démocratisation qui s’étaient matérialisé en 1977.
Toujours dans le souci d’améliorer et la rendre adaptée aux besoins des congolais, la Constitution de Luluabourg de 1967 a connu quelques révisions.
L’ancienne loi financière n°68/011 du 6 Janvier 1968 telle que modifiée par l’Ordonnance – loi n °69- 061 du 5 Décembre 1969 réserva au budget une configuration purement administrative dans la mesure où elle lui assigna exclusivement le rôle de déterminer chaque année les recettes et les dépenses prévues et, autorisa des différents services de l ‘ Etat : Le gouvernement, les services centraux, les administrations subordonnées et des organismes auxiliaires de l’Etat à gestion séparée.[25]
Ce qui avait occasionné la Zaïrianisation, toujours dans la deuxième République, cette dernière consistait à nationaliser et à étatiser les entreprises publiques héritées de la colonisation, à les mettre sous gestion et la disponibilité des congolais (des Zaïrois) eux – mêmes, ou de l’Etat Congolais sans faire appel aux belges. Ce mouvement ou cette réforme de Zaïrianisation inspiré du président Mobutu, avait fait ravage sur toutes les compagnies à Charte et leurs filiales.
Malheureusement, cette réforme de Zaïrianisation allant de 1965 à 1990 avait posé des défis sur sa mise en œœuvre, des difficultés dans sa gestion, la carence d’un personnel qualifié, compétent. Ce qui entraina un droit de la faillite, ce dernier se remarquait par l’apparition des bien nouveaux, par l’importance des instruments bancaires, par le développement des valeurs mobilières,[26] par l’autonomie de certains établissements publics tel que l’ancienne DGDA (l’Ofida)
C’est en 2001 où s’est conçu une nouvelle idée dans le programme de réforme économique en vue de stabiliser l’environnement économique qui a vu sa matérialisation en 2002 avec le programme économique du gouvernement, en sigle P.E.G. ce dernier a effectué une mise en œœuvre de programme de réforme des entreprises publiques, la réforme des différentes lois tels que le code des investissements, les lois sur l’administration publique , le code minier.
Cette matérialisation du P.E.G était sous la direction de Comité de pilotage de réforme des entreprises publiques, COPIREP, l’organe créé par le décret présidentiel n°136 /2002 du 13 Octobre 2002 chargé de conduire le processus de réforme des entreprises publiques. Ce processus de réforme des entreprises publiques s ‘ est contextualisé dans le cadre juridique en vertu des lois du 7 Juillet 2008.
La Préparation d’une réforme ne se limite pas à tracer les grandes lignes de démarcation, ou à exposer un tas de projets sans avenir, mais à savoir concrètement ce que cela pourrait implique dans l’avenir : dans son organisation fonctionnelle , dans son statut, dans les relations verticales entre supérieur et subalterne, dans les relations horizontales des employés entre eux ou agents de l’Etat.
En conclusion la réforme résulte des différentes réflexions sur les progrès technologiques, l’évolution rapide des conditions sociales, la mondialisation des échanges avec l ‘ extérieur, l’innovation des employés du secteur public.
Cet impact de la réforme varie en fonction des différentes idéologies politiques, de l’Organisation des institutions et de la culture gouvernementale en place. Ce qui a suscité une remise en question du rôle et du fonctionnement de l’Etat vis -à – vis de la DGDA.
Ainsi pour assurer le bienêtre de la population sur toute l’étendue du territoire national, la réforme de la DGDA s’est penchée sur son attribution à une tutelle : la tutelle du ministère de finances.
Ceci pour permettre une circulation suffisante des moyens de paiement qui sera à la disposition de la population entière de manière que toutes activités de production, de distribution et de consommation vivant dans les milieux urbains comme dans les contrées les plus reculées de l’arrière-pays.[27] Telle a toujours été l’une des préoccupations de l’Etat depuis l’époque coloniale jusqu’à ces jours.
La réforme de la DGDA s’est aussi penchée sur l’informatisation de la gestion par la création d’un système SYDONIA, enfin de lui insuffler une nouvelle dynamique, améliorer sa qualité de services , augmenter sa contribution dans le budget national et faire d’elle un service public performant, un prolongement de l’Administration publique.
Section II. Entreprise publique
a. Définition
En se référant aux sources juridiques, la loi n°08 /010 du 07 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’Organisation et à la gestion du portefeuille de l’Etat définie « L’Entreprise publique » se définit, comme toute entreprise du portefeuille de l’Etat dans laquelle l’Etat ou toute autre personne morale de droit public détient la totalité ou la majorité absolue du capital social.
Toujours dans la même loi, l’Entreprise du portefeuille de l’Etat est toute société dans laquelle l’Etat ou toute personne morale de droit public détient la totalité du capital social ou une participation.[28]
Au sens étymologique, le terme entreprise dérive du mot » entreprendre « , qui est défini comme l’action de s’ engager à faire ou à fournir quelque chose ou une action à certaines conditions, à faire un ouvrage en vue de le mettre en exécution.
Et le mot public nous renvoie à un intérêt général ou usage commun, et donc ce qui appartient au peuple, à la communauté nationale.
En réunissant les définitions de ces deux termes, l’entreprise publique est le fait de créer un service ou un organisme, ayant la mission pour de produire des biens et services publics de meilleures qualités et de moindre coût pour la communauté nationale.
L’entreprise publique est une personne morale de droit public ,ayant une activité de production des biens ou des services contre un prix, dont le capital est détenu majoritairement ,directement ou indirectement par l’Etat ou ses démembrements.[29]
L’entreprise publique est une personne morale de droit public, à caractère commercial, industriel ou financier disposant d’ une autonomie de gestion et de la personnalité juridique .
b. Objectifs
Les entreprises publiques dans ses pratiques visent le maintien de l’emploi et l’amélioration des conditions d’emploi.[30]
b. 1. La participation des salariés à la gestion de l’entreprise
De nombreux pays ont eu le vent en poupe grâce à un secteur d’entreprises publiques très important.
Les pouvoirs publics ont souvent proclamé le principe de l’autonomie de gestion des entreprises publiques dès lors que l’idée d’une étatisation des entreprises publiques était écartée, le principe s’impose, l’autonomie de gestion doit se vérifier dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs déterminés par les pouvoirs publics.[31]
Par la participation des salariés à la gestion de l’entreprise, les pouvoirs publics recherchent une organisation des représentants du personnel au sein des conseils d’administration, la participation importante et motivante aux élections des membres des conseils d’administration, mais aussi l’auto-responsabilité des employés ou des agents de l’Etat.
Les salariés des entreprises publiques bénéficient de la loi de la démocratisation du secteur public avec les différentes innovations apportées à la sécurité sociale étant donné que le travail est une source de revenu pour tout employ1és , le gouvernement est censé protéger l’employé (ou le salarié), qu’il soit de sexe masculin ou féminin ayant déjà atteint ses 18 ans révolu : retraité, ou femme enceinte, étranger.[32] Ou encore un malade, un malade du statut sérologique au VIH
b. 2 .L’amélioration de l’emploi et des conditions d’emploi[33]
Les entreprises publiques jouent un grand rôle économique, politique et financière dans le secteur public de l’Etat, tout comme dans le cumule d’emplois. Elles constituent l’espoir d’un peuple, l’espoir d’une nation.
Les entreprises publiques participent à l’amélioration de l’emploi par la politique salariale, par la motivation qu’ elle offre à ses employés, par la proportion des investissements qu’elle réalise ,par la fraction de la production qu’elle assure à la fin de chaque recettes.
Ces entreprises publiques doivent assurer la sécurité sociale à leurs employés en garantissant les soins médicaux, la protection de la santé, l’octroi d’un revenu social de substitution notamment en cas des maladies, maternités, vieillesse, décès, accidents, maladies professionnelles ; en réduisant les accidents de travail, les invalidités.
L’Etat Congolais, non plus n’échappe à la règle suivante : l’Etat est le maitre d’œuvre de la mise en application d’une politique économique libérale, son autorité est même renforcée par une multiplication des mesures protectionnistes.[34]
Les entreprises publiques doivent s’équilibrer, à travers leur compte d’exploitation et adapter le financement de ses investissements à la nature de ses immobilisations et à son rythme de croissance, tout en cherchant la neutralité de ses tarifs.[35]
Chaque entreprise recherche d’abord le gain, le profil, un résultat rentable sur les services et biens fournis, cela va de même pour les entreprises publiques, recherchant le gain ou profil à verser dans le trésor public. Ces efforts à fournir des biens et services de qualité , rentable nécessitent une main œuvre motivée et active, c’est pour cela l ‘ Etat ou les pouvoirs publics sont dans l’obligation d’améliorer les conditions de travail pour ses employés ou agents, l’augmentation d’offres d’emplois.
Et cet emploi occupé doit être permanent et non précaire ou provisoire, il doit figurer dans l’organigramme des fonctions de manière permanente. la fonction de cet employé ne peut pas être révocable « ad nutum » comme le cas de mandataire public.[36]
c. Composition des entreprises publiques
Les entreprises publiques recouvrent des formes juridiques diversifiées tant au niveau international que national.
Mais l’Etat congolais comprend trois catégories d’entreprises publiques, à savoir :
- Les entreprises publiques dont le caractère de Société est avéré.
Ces entreprises publiques travaillent dans le secteur industriel et commercial.
Exemple : Générale des Carrières des Mines en sigle GECAMINES
- Les entreprises publiques dont les activités relèvent des missions allouées au services publics.
Exemple : Office Congolais de Contrôle, en sigle OCC
- Les entreprises publiques dont les activités forment le prolongement de l’Administration publique.
Exemple : La Direction Générale des Douanes et Accises
d. Entreprise publique et Entreprise privé
La distinction entre les entreprises publiques et les entreprises privées remonte depuis longtemps, nous avons pu penser qu’il s’agissait là de deux mondes profondément différents, à la fois en raison des objectifs visés et des méthodes utilisées, en raison du contrôle de droit qu’exerce l’Etat dans la définition de sa stratégie.
Partant de la démarche normative qui a le mérite de la rigueur, nombreux résultats ont été générés. Il est vraisemblable qu’il faille rechercher les raisons d’une différence de performance entre les entreprises publiques et les entreprises privées selon une problématique qui place au centre du débat les conflits d’intérêt entre les différents apporteurs de ressources et des dirigeants gestionnaires de ces dernières et le système d ‘ incitations et de contrôle des dirigeants, une véritable compréhension de la différence de performance nous semble devoir passer par une analyse approfondie des mécanismes réels qui conditionnent les décisions des agents et notamment des dirigeants selon les voies ouvertes par la théorie du gouvernement des entreprises, l’ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui » gouvernent » leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire.[37]
Les entreprises privées sont soumises à la concurrence d’une économie de marché, elles doivent vivre et éventuellement survivre en dégageant des profits, c’est qui paraissent contraires aux entreprises publiques, qui elles, sont soumises à des contraintes de services publics et d ‘ Intérêt général définis et imposées par l’Etat.
Cependant, cela n’empêche pas aux entreprises privées de poursuivent autres intérêts que l’intérêt particulier tels que l’intérêt des actionnaires, des dirigeants, des salariés et même des créanciers, mais aussi des buts d’intérêt général.[38]
Les entreprises publiques bénéficient d ‘ une liberté dans certains investissements, tandis que les investissements d’entreprises privées aidés par l’Etat sont étroitement contrôlés par ce dernier.[39]
Dans le cumul des modalités des suppressions d’emploi, les entreprises privées ont un pourcentage élevé de pertes d’emplois, pendant les entreprises publiques opère en principe moins de licenciements secs.[40]
En bref, Les entreprises publiques obéissent à des principes de fonctionnement très parallèles à ceux des entreprises privées. Quelles qu’en soient les raisons, les entreprises publiques combinées au mouvement de privatisation à la publicisation des entreprises privées tend toujours à effacer les frontières public / privé .Ces dernières restent cependant dominantes au niveau des principes et des représentations.
Cette évolution montre le rapport public/privé est complexe ,il ne se réduit pas aux interventions formelles de l’Etat .Mais aussi au fait qu’à une publicisation des structures peut correspondre une privatisation des valeurs et des comportements.
Au-delà des entreprises publiques, des entreprises privées, il se présente une autre forme d’entreprises, notamment les entreprises mixtes. Elles se diffèrent des deux précédentes par le fait, qu’elles résultent de la coopération entre l’Etat, ou une personne morale de droit public avec une personne morale ou physique de droit privé dans la réalisation d’une action publique, d’ un intérêt général ou d’un projet. Les produits et services développés par ces deux acteurs sont communs et les avantages sont partagés.[41] L’initiative de la coopération entre acteur public et privé provient souvent de l’Etat, mais cela n’empêche au privé de proposer également cette coopération dans tous les domaines , excepté les domaines exclusifs de l’Etat tel que l’Armée.
Ces entreprises mixtes ont aussi des avantages tels que :
- Assurer le service public de meilleur qualité au moindre coût pour la communauté nationale ;
- Accroître l’offre des biens et services pour la communauté nationale ;
- Partager les risques avec les partenaires privées ;
- Transférer l’expérience de gestion et les nouvelles technologies dans les secteurs publics ;
- Augmenter le volume des investisseurs privés dans l’économie nationale ;
- Résoudre les problèmes inhérents à la gestion des entreprises publiques.
e. Les caractéristiques des entreprises publiques
Les entreprises publiques sont caractérisées par les éléments suivants :
- Les entreprises publiques sont des personnes morales ;
- Elles sont soumis au régime de droit commun ;[42]
- L ‘ Etat est actionnaire unique ;
- La participation publique majoritaire ;[43]
- Elles exercent des activités varies , dans des secteurs spécifiques : l ‘ énergie , les communications, les transports, les industries de base, la banque , l ‘ assurance , les impôts, l’éducation et même la santé.[44]
- Elles n’ont pas d’objet lucratif ;[45]
f. Les entreprises du portefeuille de l’Etat congolais
Les entreprises publiques en République Démocratique du Congo n’étaient pas publiques à leur création. Les unes datent de la colonisation et les autres au moment de l’indépendance.
Pendant la période coloniale, il existait des entreprises du portefeuille nommées Campagnes à charte, ces dernières travaillaient pour le compte des belges et les congolais n’ étaient que des mains d’œuvre.
Lors de l’indépendance, la RDC avait hérité de la colonisation un portefeuille économique important composé des entreprises commerciales, des entreprises industrielles , des entreprises financières et même des entreprises agricoles sans remettre le fonds dans la caisse de la RDC.
Confronté à des nombreux difficultés, la RDC devait d’une part apprendre à gérer un gouvernement d’un jeune Etat-Nation moderne face à deux blocs capitalistes et communiste, et d’autre part, elle devait maitriser les règles du système politique démocratique.[46]
Le jeune Etat a connu un long moment d’Instabilité dans son portefeuille parce qu’il dépendait encore de son colonisateur par les entreprises léguées mais aussi les différents lois, codes ou encore textes législatifs et règlementaires, cela constituait un problème de droit écrit, n’étant pas habitué à la lettre que seuls les citoyens évolués avaient droit au détriment des autres citoyens qui se soumettaient toujours au droit coutumier. La RDC a souffert des problèmes de souveraineté au plan politique et administratif après son indépendance.
En 1972, il y a eu création de l’institut de gestion du portefeuille en sigle IPG pour contrôler l’ensemble des entreprises en termes généraux pendant la deuxième république, c’était déjà la venue de l’industrialisation en RDC. Et toujours pendant cette période, les entreprises publiques jouissaient d’un monopole, vu l’inexistence de la concurrence.
Pour une meilleure gestion des entreprises publiques , la nécessité de réformer le cadre juridique s’est montrée utile dans le but rendre efficaces et performantes les entreprises du portefeuille de l’Etat. De cet effet la loi-cadre n° 78/002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales aux entreprises publiques s ‘ est élaborée.[47] Malheureusement cette loi était devenue inadapté ,inadéquate par rapport à l’environnement congolais.
Ainsi nous sommes passés de la loi – cadre de 1978 à ceux du 7 juillet 2008 qui ont substitué les entreprises publiques en d ‘autres formes ,ci-après : Société commerciale, services publics et établissement public, dans le but de relever les défis échus de l ‘ ancienne loi de 1978 , pour faire croître l ‘ économie du pays .
Section3. Service public
a. Historique
Le service public est une expression dont, ses origines remontent d’une époque lointaine, qui est passée d’une simple formule au contenu vague à une véritable conception générale au fur et à mesure que s’accroissaient et se multipliaient les observations de l’Etat en matière sociale et économique.
L’expression « service public » fut utilisée pour la première fois par la jurisprudence au XIXè siècle dans l’arrêt Blanco.[48]
De cet arrêt Blanco, la jurisprudence est parvenue à ressortir la notion du service public comme une simple formule dépourvue de contenu juridique.[49] Avec le temps , la notion de service public a acquis des effets juridiques par son application d’un régime juridique.
L’arrêt Blanco prônait la souveraineté de l’Etat-puissance d’engager sa responsabilité civile pour des dommages causés par des fonctionnaires des services publics. Et ces fonctionnaires n’étaient pas soumis aux principes du code civil dans leur rapport des particulier à particulier.
Au-delà de la souveraineté de l’Etat, l’arrêt Blanco évoque que cette responsabilité de l’Etat n’est ni générale, ni absolue, elle varie selon les besoins des services et les besoins de concilier le droit de l’Etat au droit des privés.
C’est vers la fin du XIX ė siècle, que l’expression » service public » a revêtu le caractère d ‘ une véritable conception générale avec différents théoriciens doctrinales tels que Léon Duguit, Jèze Gaston, Bonnard …
b. Notion des services publics
Pour définir le concept service public , il regorge une certaine ambiguïté parce qu’il a plusieurs signications qui paraissent défois divergentes.
Nous ferons recours au doctrinaire Bonnard qui définit le service public selon deux angles : L’angle matériel et l’angle Organique.
Selon l’angle matériel, Bonnard définit un service public comme une activité qui ne réalise que l’intérêt général.
Et dans l’angle Organique, Bonnard définit le service public comme une activité prise en charge par une personne publique, ou un organisme créé par l’Etat.
Même au regard de la loi, le service public est défini comme tout organisme ou toute activité d’intérêt général relevant de l’Administration publique.[50]
Le service public suppose une haute direction du gouvernement , une prise en charge par une personne morale de droit public , une satisfaction des besoins publics , une carence au niveau du secteur privé .
Le service public est soumis au régime de droit public[51] parce qu’il fait recours à la juridiction administrative pour la résolution de ses contentieux.
Les services publics ne peuvent pas être confiés à une personne de mauvaise foi ou de mauvaise moralité et les activités d ‘ un service public sont toujours assurées ou assumées par une personne publique vu son objectif fondamental , la recherche de l’intérêt général.[52]
Il peut arriver d’une façon exceptionnelle que les activités des personnes privées constituent un service public dans le cas suivant :
- Lorsqu’ une personne privée a acquis une autorisation domaniale d ‘ exercer certaines activités sur le domaine public de l’Etat en vue de l’intérêt général, le cas de service public virtuel ;
- Lorsque l’Etat peut transférer à une personne physique ou morale de droit privé la gestion d’une activité considéré service public , le cas de missions des services publics.
c. Les services publics en République Démocratique du Congo
Le service public en République Démocratique du Congo est une entité créée par l’Etat pour réaliser ses différentes missions : missions de souveraineté, missions économico -financières, les missions socio – économiques , les missions environnementales.
Les services publics en République Démocratique du Congo sont subdivisés en deux catégories :
- Les Services publics centralisés ou services publics administratifs ;
- Les Services publics décentralisés ou entreprises du portefeuille de l ‘ Etat.
- Les services publics centralisés ou services publics administratifs
Les services publics centralisés sont des entités qui sont placées sous la tutelle hiérarchique du gouvernement et disposent des privilèges exorbitantes de la puissance publique .
Ces services réalisent les missions régaliennes de l ‘ Etat :
- Les missions diplomatiques ;
- Les missions de la souveraineté ;
- La collecte des impôts et des taxes pour le compte de l ‘ Etat ;
- L ‘ inspection des organes chargés d ‘ exécuter les décisions du gouvernement ;
- Le maintien de l’ordre public ;
- La protection de l’intégrité du territoire.
Les services publics centralisés peuvent être fortement centralisés ou déconcentrés.
- Les services publics centralisés sont fortement centralisés lorsqu’ils sont dépourvus de la personnalité juridique et ils font partis intégrante de l ‘ Etat .
Ces services dépendent du contrôle direct de leur ministère de tutelle et disposent d ‘ un patrimoine propre, d’un budget.
Ces services sont caractérisés par :
- Le manque d’autonomie de gestion ;
- Le manque de budget propre ;
- Le manque de régime fiscal ;
- Le manque de personnalité ;
- Le régime contentieux dépend du droit Administratif.
- Les services publics centralisés sont déconcentrés lorsque le gouvernement engage une simple délégation de responsabilité ou de signature à des entités territoriales ou services publics de fonctionner hors statut étatique central.
Et la délégation de signature ou de responsabilité est définie comme une mesure d’Organisation interne du service public qui permet à l’autorité hiérarchique de se décharger de certaines tâches sans qu’ elle soit dessaisie de ce pouvoir, selon Serge HUTEAU.[53]
S’agissant de la délégation de responsabilité , elle ne peut que s’ exercer sous la tutelle ou la responsabilité ultime du délégant. Ce dernier a le droit d ‘ intervenir à n’ importe quel moment dans les services du délégué.
La délégation de responsabilité peut être permanente ou temporaire. Et les services publics déconcentrés sont fonctionnels à plusieurs niveaux : au niveau National , au niveau Provincial, au niveau des entités locales.
Ces services sont caractérisés par :
- Manque d’autonomie de gestion, à l’exception de là où il y a délégation de responsabilité ;
- Le respect de la hiérarchie ;
- Le manque de régime fiscal ;
- La disposition d’un patrimoine propre ;
- Le régime contentieux dépend du droit Administratif ;
- une efficience et une efficacité dans les ressources pour réaliser les actions publiques ;
- une gestion participative plus poussée au sein du service public.
- Les services publics décentralisés ou entreprises du portefeuille de l’Etat
Pour mieux examiner les services publics décentralisés ou entreprises publiques de l’ Etat , Il faut recourir à la définition de la décentralisation, qui à son tour fait l’objet de plusieurs définitions ci-après :
- La décentralisation territoriale ;
- La décentralisation technique.
- La décentralisation territoriale est définie comme une autonomie de gestion ou la personnalité juridique accordée par un texte de loi aux institutions administratives ou entités territoriales telles que : La Ville, La commune, La Chefferie…
- La décentralisation technique, elle au contraire, est une autonomie de gestion accordée aux services publiques à caractère industriel et commerciale.
Les entreprises publiques du portefeuille de l’Etat sont des services publics à caractère industriel et commercial qui disposent de l’autonomie de gestion et jouissent de la personnalité juridique.
Ces services publics sont créés soit par l ‘ Etat seul, soit par l ‘ Etat en partenariat avec des étrangers ou soit encore l ‘ Etat en partenariat avec les nationaux enfin de rechercher les bénéfices qui doivent normalement être versés dans le trésor public.
Les services publics décentralisés sont subdivisés en trois catégories :
- Le service public industriel ;
- Le service public commercial ;
- Le service public à caractère industriel et commercial.
En ce qui concerne la DGDA, elle est comptée parmi ces entreprises publiques du portefeuille de l’Etat transformée en service public après 30 ans de fonctionnement comme entreprise publique .
C’est un service public centralisé déconcentré, vu sa délégation de responsabilité favorisée par sa tutelle, le ministère des Finances , dans ses différentes missions vis – à -vis de la population en vue de se décharger de certaines tâches sans que ce dernier soit dessaisi de son pouvoir.
C’est un service à caractère administratif et financier dépourvue d’une personnalité juridique placé sous l’autorité directe du Ministère ayant les Finances dans ses attributions.[54]
Ce service public, la DGDA, il réalise des missions régaliennes telles que la collecte des taxes et impôts pour le compte de l’Etat, maintient l’ordre public en luttant contre la fraude, le blanchiment des capitaux, le trafic illicite, en protégeant l’intégrité du territoire national par la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée, par la protection de l’environnement économique selon l’application des normes aux frontières ( fluviales, aériennes, martines)
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA DIRECTION DES DOUANES ET ACCISES (DGDA)
Section I : Localisation et aperçu historique
A. Localisation
La Direction Générale des Douanes et Accises , en sigle DGDA , est un service public doté de l’autonomie administrative et financière,[55] ayant son siège à l’immeuble SANKURU situé au croisement du Boulevard 30 Juin et de l’avenue LIKASI dans la commune de la Gombe, dans la ville de Kinshasa, capitale de la RDC.
B. Aperçu Historique
La DGDA a été créée par le Décret n° 09/43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA . Cette dernière a connu des structurations.
A l’époque de la colonisation, il y avait une structure douanière : « L’Administration des Douanes du Congo Belge, cette dernière avait son siège à Anvers en Belgique. Elle était instaurée pour permettre à l’Etat Belge de réaliser ses recettes nécessaires à l’occupation et à l’exploitation dans le territoire Congolais, mais aussi au développement des échanges internes et externes des marchandises.[56]
Pendant toujours cette même période de colonisation, La douane était régie par des textes éparpillés qui n’ont pas pu être regroupés en forme juridique que vers 1949 .
Une fois indépendant , un des premiers actes du Congo indépendant a été de se doter de sa propre administration douanière, gage de souveraineté car la douane assure pour l ‘ Etat des missions des services publics aux frontières et un rôle de percepteur et de pourvoyeur de ressources budgétaires.[57]
Après l’indépendance, cette structure douanière se nommait : « Administration Des Douanes et Accises », c’était un service public attaché au ministère des Finances. Elle avait pour mission essentielle : percevoir les recettes douanières et arcisiennes.
Mais un constant amer s’est posé sur l’inefficacité du fonctionnement de l’Administration des Douanes et Accises au sein du ministère des Finances. Alors le gouvernement avait fait appel à la coopération belge et il avait substitué la dite Administration à un établissement public à caractère administratif, économique et financier nommé OFIDA.[58]
C ‘est en 1979, le président Mobutu signa une ordonnance n° 79-114 du 15 Mai 1979 portant création et statut d ‘ un établissement public dénommé Office des Douanes et Accises (OFIDA).
L’Ofida était différente de l’ Administration des Douanes et Accises en ce sens que cette dernière était un service public et était dotée d ‘ une personnalité juridique.
C’est au mois d’Avril 2009, l’Ofida va devenir la « DGDA » par le décret n °09/11 du 24 Avril 2009 portant mesure transitoire relative à la transformation des entreprises publiques. Cette situation avait occasionné la perte de la personnalité juridique, tant en demande qu’en défense.
Mais pour des raisons de célérité dans les affaires, il a été permis à la DGDA d’ester en justice, de se défendre en collaborant avec les cabinets suivants : Le Cabinet Nyabirungu, le cabinet Midago et le cabinet Kalenga .
A côté de la perte de personnalité juridique , s ‘ ajoute une autre conséquence , celle qui suit : les personnels n ‘ étaient plus soumis au code du travail , mais plutôt par le reglement d ‘ administration spécifique du décret n° 09/43 du 3 Décembre 2009.
Section II. Nature juridique de la DGDA
Aux termes de l’article 1er du décret n° 09/43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA, cette dernière est définie comme un service public doté de l’autonomie administrative et financière, mais dépourvue de la personnalité juridique .
La DGDA relève du droit public dans ses rapports avec les personnels que dans ses structures .
Section III. Organisation structurelle et fonctionnelle
a. Structure Organique de la DGDA
La DGDA comprend trois structures, à savoir :
- Les Organes Principaux de gestion ;
- Les Services Centraux ;
- Les Services Extérieurs (représentation de la douane à l’extérieur).
1. Les organes principaux de gestion
Ces organes ont été mis en place par l ‘ ordonnance n° 16/0088 du 11 Novembre 2016.
En effet, La DGDA est sous la tutelle de Ministère des finances et dirigée par un directeur général ( D.G ) , nommé par ordonnance présidentielle, il est secondé par un directeur général adjoint (DGA),[59] un directeur des Finances et un directeur technique. Les quatre mandataires forment le comité de gestion.
Le Directeur Général organise , dirige et contrôle l’ensemble d’activités de la DGDA, à ce titre, il dispose de tous les pouvoirs nécessaires qui lui sont reconnus par les lois et règlements en vue de l’accomplissement des missions allouées à la DGDA.[60]
Le Directeur Général gère les ressources humaines et financières , les biens meubles et immeubles, présents et à venir mis à la disposition de la DGDA .Aussi Il élabore le plan stratégique pluriannuel et propose au début de chaque année au Ministre des finances des mesures visant la mobilisation des recettes, ainsi que la réforme et la modernisation de la douane. Puis il présente le rapport d’évaluation de ces mesures au Ministre des Finances.[61]
Le DGA joue le rôle d’assister le directeur général dans l’exercice de ses fonctions, en cas d’absence du Directeur Général. Le directeur général adjoint peut aussi donner son avis sur les matières qui lui sont soumises par le Directeur Général.[62]
Le Directeur des Finances a pour rôle d’assurer la gestion des fonctions administratives et financières placées sous sa coordination. Le Directeur Technique a pour rôle la gestion des fonctions techniques qui sont placées sous sa coordination. En cas d’absence du directeur général adjoint, l’intérim est assisté par l’un comme l’autre Directeur (Directeur des Finances ou Directeur Technique) disponible. Il peut arriver que tous sont absents, le DG, DGA, DF, DT, la charge reviendra au Ministre de Finances pour désigner un intérim.[63]
2. Les services centraux
Elles sont fixées par les annexes 1, 2, 3, 4, 5 du décret n°09 /43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA.
A l’alinéa 1, l’administration centrale comprend des directions et services, ci-après :
- Le Bureau de Coordination,
- La Direction Générale des ressources humaines,
- La Direction de Règlementation et facilitation,
- La Direction de la Brigade contre la fraude,
- La Direction de la Valeur,
- La Direction des Huiles minérales,
- La Direction des Autres produits d’Accises,
- La Direction des Recettes du trésor,
- La Direction des Finances internes,
- La Direction des Equipements et logistiques,
- La Direction de Statistique, documentation et études économiques,
- La Direction de l’Audit interne,
- La Direction de Réforme et modernisation.
3. Les services extérieurs
Les services extérieurs font appel aux missions de la DGDA au niveau interne du pays ( les provinces ) et au niveau international.
Au niveau interne , la DGDA est représentée dans chaque province par une direction provinciale , excepté la ville province de Kinshasa qui regorge deux directions provinciales en son sein , à savoir:
- Direction provinciale de Kinshasa/ville ;
- Direction provinciale de Kinshasa/Aéroport.
Ainsi La DGDA en République Démocratique du Congo est subdivisée de la manière suivante:
- Direction provinciale de Kinshasa/ville;
- Direction provinciale de Kinshasa/Aéroport;
- Direction provinciale du Kongo Central;
- Direction provinciale de l’Equateur;
- Direction provinciale de la Province Orientale;
- Direction provinciale du Nord-kivu;
- Direction provinciale du Sud-kivu;
- Direction provinciale du Kasaï Oriental;
- Direction provinciale du Katanga;
- Direction provinciale du Kasaï Occidental;
- Direction provinciale du Maniema;
- Direction provinciale du Bandundu.
Au niveau international , les missions de la DGDA sont réalisées par les représentations ci-après:
- Au niveau de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD);
- En Belgique précisément à Bruxelles ;
- Au niveau de Mombassa (Kenya) ;
- À Dar- es – salaam (Tanzanie) ;
- En Kampala (Ouganda) ;
- A Douala (Cameroun).
b. Structure Administrative de la DGDA
La DGDA placée sous l ‘ autorité directeur du Ministère de Finances, elle est constituée d’une Direction Générale qui comprend :
- Une Administration Centrale ;
- Des Directions provinciales ;
- Des Bureaux de douanes ;
- Des Postes frontalières ;
- Des représentations à l’étranger.
C. Structure Financière
La DGDA comprend trois types des finances :
- Les Finances de trésor public, comprenant les recettes des droits et taxes de douane, les droits et taxes des accises et divers ;
- Les Finances propres, ces dernières sont organisée en budget propre comprenant le budget de fonctionnement, le budget d ‘ investissement et le budget de trésorerie ;
- Des finances de services générateurs de la législation connexes.
Section IV. Les Missions de la DGDA
L’acte juridique qui crée la DGDA lui confie les missions suivantes:
- La perception des droits, taxes et redevances à caractère douanier et fiscal , présents et à venir , qui sont dus soit du fait de l ‘ importation ou de l ‘ exportation des marchandises de toute nature , soit du fait de leur transit ou de leur séjour en entrepôts douaniers ;
- La perception des droits d’accises et de consommation présents et à venir ;
- La classification des marchandises ;
- La détermination de L’origines des marchandises ;
- La détermination de la valeur en douane des marchandises à l’importation et à l’exportation ;
- Le contrôle des prix ex – usine des produits soumis aux droits d ‘ accises ;
- La conception et la mise en œuvre des mesures visant la facilitation et la sécurisation des échanges commercial, ainsi que celles relatives à la production locale des produits soumis aux droits d’accises ;
- Le renforcement des capacités du personnel aux techniques modernes de gestion dans le domaine des douanes et Accises ;
- La protection de l ‘ espace économique national en particulier par l ‘ application des normes aux frontières ( fluviales, aériennes, martines ) ;
- L’application des législations connexes aux frontières concernant la protection de l’environnement , Conformément aux conventions internationales ;
- La protection de la Société par la lutte contre le trafic illicite des marchandises dangereuses et des déchets toxiques, des produits qui appauvrissent la couche d ‘ Ozone ;
- La mise en œuvre des mesures de protection de la charge logistique internationales ;
- La participation à la politique d’intégration du pays dans les communautés économiques régionales ;
- La surveillance des frontières nationales et des fabriques des produits soumis aux droits d’accises ;
- La lutte contre le blanchiment d’argent ;
- La lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée ;
- La recherche et la constatation des infractions en matière des douanes et accises et aux législations connexes ;
- La lutte contre la contrefaçon et autres atteintes aux droits de la propriété industrielle , intellectuelle et artistique ;
- L ‘ établissement et la publication des statistiques du commerce extérieur sur base des données récoltées lors du dédouanement des marchandises.[64]
La DGDA est un service public doté de l’autonomie administrative et financière exerçant ses mission et ses prérogatives sur l’ étendue nationale sous la tutelle du ministère de Finances. ces dernières se rapportant à l’ application de la législation douanière et arcisienne et de tous autres textes légaux et réglementaires liés à l’importation ou l’exportation, à la protection de l’économie nationale, à la surveillance des frontières et surtout au renforcement du trésor public.
CHAPITRE III: LES DEFIS DE LA TRANSFORMATION DE LA DGDA
Ce présent chapitre effectuera un état de la question sur la transformation de l’entreprise publique , Office des Douanes et Accises (OFIDA), en service publique, la Direction Générale des Douanes et Accises.(section 1),de manière en relever des critiques et des perspectives (section 2).
Section I : De la transformation de la l’OFIDA en DGDA
Il est question de brosser péripéties de la transformation de l’Ofida à la DGDA ; et ensuite analyser les implications subséquentes de cette transformation.
A. Justification de la transformation
Il y a lieu de ressortir les facteurs qui ont occasionné cette transformation.
L’OFIDA a toujours été compté parmi les entreprises publiques du portefeuille les plus anciennes , même si tout au départ elle ne fonctionnait pas comme une institution à part entière, elle était sous forme de structure pour permettre les différentes recettes sur les exploitations, les importations et les exportations au sein du territoire, aussi partant des échanges commerciaux qui s’effectuaient entre le Congo et la Belgique d’une part et d’autre part, entre le Congo et d’autres Etats du monde depuis la période de l’EIC (1885 – 1908).
Il existait déjà un droit de douanes à l’époque, ceci développa déjà une grande activité d ‘ import – export réglementée par le décret royal du 15 Décembre 1885 ordonnant la perception des droits de sortie, par l’arrêté du 25 Mars 1888 relatif au règlement général des douanes, enfin par le code douanier institué par l’arrêté du 25 Mars 1886.[65]
Après l’indépendance précisément en 1979, la DGDA était nommée OFIDA par une ordonnance n° 79-114 du 15 Mai 1979 portant création et statut d ‘ un établissement public, l’Ofida était un établissement public à caractère administratif, économique et financier dotée de la personnalité juridique. L’Ofida avait droit d’ester, de comparaitre en justice sans passer par une tutelle ou consort.
Elle fonctionnait comme une entreprise publique à part entière, elle était autonome, elle avait un monopole dans le domaine politic, institutionnel et administratif . L’ Etat était le seul grand investisseur important, mais aussi les dirigent qui gouvernaient ces entreprises, l’ancienne DGDA, ( OFIDA ), le faisaient sans tenir compte de la nouvelle situation juridique, moins encore de la modernisation comme par le passé, en se référant à la légimité ethnico-nationale . Pourtant après l ‘ indépendance, l’Etat devrait être soudé, unis dans son entièreté tout en bannissant toute forme de tribalisme, de souveraineté ethnique ou de discrimination , en améliorant ses institutions en vue d’une adaptation au milieu Congolais.
A l’époque, Les entreprises publiques se livraient à une concurrence défois féroce vis -à – vis des Sociétés du secteur privé dans les activités à cause de leur monopole , des monopoles non naturels à la suite. Pourtant les entreprises publiques dans leurs monopoles naturels peuvent se stimulées au niveau de la concurrence parce que tous les produits et services sont au moins partiellement remplaçables.[66]
L’ancienne DGDA n’était pas toujours efficace, malgré le monopole dont elle jouissait et elle était souvent à la portée des éléments ci-après : un manque de compétitivité, un excès d’autonomie, une mauvaise gestion, le tribalisme, des légèretés dans le travail.
Ce monopole causait un régime autoritaire aussi une mauvaise gouvernance dans les entreprises publiques. Tout en notant le régime autoritaire , est aussi influencé par les facteurs structurels tels que :
- L’instabilité politique ;
- Le manque de collaboration ou d’identification du pouvoir traditionnel dans le pouvoir républicain et inversement ;
- L’absence d’une idéologie proprement africaine ;
- Le manque de sens de justice et d’équité ;
- L’absence du patriotisme et de l’intérêt général ;
- Le manque de probité morale ;
- La fragmentation ethnique ;
- La faible alphabétisation ;
- Les chocs externes ;
- L’inconscience et l’irresponsabilité des élites, aggravent encore la crise sur le domaine économique et financier ;[67]
- Le fiable niveau de développement.[68]
L’Ofida non plus n’a échappé aux facteurs cités ci – Haut. Par ailleurs si ce monopole n ‘ a pas produit de meilleurs allocations des ressources, obligatoirement cela a eu à entraîner la décroissance et même dire empêcher le développement du pays.
L’Etat n’était pas capable de résoudre à lui seul les différents problèmes auxquels sont souvent confrontées ses entreprises, ( particulièrement le cas de l’Ofida inclus dans ces entreprises),[69] aussi par rapport aux différents besoins qui se présentaient , aux litiges à trancher, à l’Organisation qui devait s’impose au sein de cette institution.
L’Etat, à lui seul, ne pouvait pas se contenter de jouer le rôle d’un actionnaire majoritaire ou unique et de diriger la politique économique du pays tout en gérant les finances publiques.
Au-delà de cela, le gouvernement n’arrivait pas à contrôler ses entreprises publiques, ses capacités étaient vraiment limitée du point de vu surveillance et réforme des entreprises publiques .cette difficulté était liée au moment du cycle de vie des entreprises, de leur recyclage ,mais aussi à la privatisation discrète de certaines entreprises, 4la liquidation d ‘ autres et même la fusion.[70]
Dans d’autres Etats mêmes, les entreprises publiques étaient contrôlées par des multiples organismes ou même un seul organisme doté d’un personnel compétent dédié à la surveillance des dites entreprises ou même soumises à une inspection constante.[71]
Ce qui semblaient impossible pour le cas des entreprises publiques congolaises dont le gouvernement se retrouvait toujours dans la capacité limitée de déterminer une statistique certaine tout d’abord sur le nombre des entreprises publiques sur toute l’étendue nationale, un statistique sur l’effectif des employés (agent de l’Etat), dont ces derniers étaient régis par le contrat de travail et non un statut de personnel de carrière des services publics ni un règlement administratif, moins encore le gouvernement fasse un état de lieu de besoins, matériaux dont ont besoin chaque entreprise publique, carrément compliqué pour notre gouvernement congolais.
Les agents étaient considérés comme des employés régis par un contrat de travail et ils bénéficiaient des droits, des privilèges, des primes et conditions comme des vrais employés dans une entreprise à part entière. Passer d’un contrat de travail régis par un code de travail à un simple statut de personne avait causé des changements remarquables sur les comportements des employés devenus agents ,tels que un certain manque de motivation, de paresse, une certaine déconsidération dans l’exercice de leurs fonctions.
b. Implications de la transformation de la DGDA
Il y a lieu d ‘ analyser les différentes conséquences de la réforme des entreprises publiques.
Si beaucoup de politique de réforme sont pertinentes au niveau théorique , leur bonne mise en œuvre ne s ‘ est cependant pas matérialisée, en grande partie en raison de l ‘ absence de structures administratives fiables et motivées. Il faut trouver un juste milieu entre la dimension utopique du souhaitable et celle, pragmatique, du réalisable.[72]
La réforme était la solution lorsque les entreprises publiques, les établissements publics ou même les services publics outrepassaient leurs objectifs principaux tout comme accessoires.
Partant de causes de l’intervention de réforme de 2008 que nous pouvons résumer ci – après :
1. Les entreprises publiques ne remplissaient plus le double objectif pour lequel elles ont été créées :
- La production des biens, des services pour la satisfaction des besoins de pu grands nombre des citoyens ;
- La contribution au budget de l’Etat
2. Le monopole dont jouissait, dans la plupart des cas, les entreprises publiques (même dans une inefficacité) était devenu un obstacle à la compétitivité.
Ce monopole bloquait la meilleure allocations des ressources , l’amélioration des conditions de vie de la population. Par conséquent une concurrence accrue étaient carrément impossible socialement.
3. L ‘ Etat n ‘ avait pas ou n ‘ a pas des ressources financières suffisantes pour répondre aux différents problèmes ou besoins auxquels étaient confrontées les entreprises publiques.
La plupart de ces entreprises publiques étaient devenues de charge pour l’Etat mais aussi pour la population et l’économie nationale.[73]
L’Etat a dû effectuer une série des désengagements suivant les modalités suivantes :
- soit transférer au profil des personnes physiques ou morales de droit privé de tout ou une partie des actifs ou du capital social d ‘ un certain nombre d’entreprises (cession totale ou partielle des parts, …) ;
Soit transférer aux privés ou à une personne morale la gestion ou le contrôle d ‘ une entreprise dans le cadre notamment d ‘ un contrat d ‘ assistance technique , d ‘ un contrat de délégation de service public, d’un contrat des gestion ;
- Soit pour toutes autres formes de partenariat public privé.[74]
La réforme n’a pas omis L’OFIDA en 2008, devenu Direction Générale des Douanes et Accises, elle a subit des effets ci – après :
- La perte de la personnalité juridique, la DGDA ne pouvait plus ester en justice sans avoir obtenir auprès du Ministère de la Justice la procuration spéciale en faveur de ses conseils d’avocats enfin de défendre ses intérêts ;
- Le monopole ou l’autonomie qu’il pouvait jouir dans un vaste champs dans plusieurs domaines ou dans un grand étendue, obligatoirement devenait limité, restreint.
- Le personnel de l’administration douanière n ‘ était plus régis par le contrat de travail mais plutôt par le statut du personnel de carrière de service public de l’Etat ainsi que par le règlement de l’administration ;
- Le rattachement au Ministère de finances : celui-ci exerce sur lui un contrôle hiérarchique, une responsabilité de tutelle.
Certainement la réforme a transformé , mais elle devait améliorer, prévenir un avenir meilleur pour ces entreprises publiques après leur transformation. Après la réforme, beaucoup d’entreprises n’ont pas pu s’adapter au changement ,ou soit les stratégies étaient de haut niveau par rapport à l’environnement politique , administratif ou même économico de ces entreprises.
Section II. Quelques critiques & perspectives
La présente section effectue des critiques à la transformation de l’entreprise publique, l’Ofida, en service public DGDA (a), en vue d’ en proposer des perspectives (b).
a. Quelques critiques
Il y a lieu de faire une analyse critique sur la réforme de 2008 sur la DGDA tout en dégageant quelques obstacles et failles de cette réforme.
Il convient de rappeler, que la réforme n’a pas fait bon ménage face l’incompétence ou l’irresponsabilité des acteurs appelés à l ‘ impulser, l’absence ou la faiblesse de leadership, le tribalisme, le clientélisme, les anti valeurs de toute sortes.
Partant de l’ancienne Afrique traditionnelle, où le chef coutumier tirait sa légimité de son appartenance ethnique, selon qu’ il détenait et exerçait en vertu de sa légitimité ethnico-nationale sans être contesté, c’est qui étaient contraire aux commandes de l’Etat et de ses nouvelles institutions administratives lors des premières réformes de 1979.[75]
Du point de vue politique et idéologique, pour assurer son développement, la RDC devait d’abord former son élite dans tout son ensemble ( le savoir, le savoir-faire et le savoir être ), s’agissant d’un impératif, former la conscience nationale de ses agents, à se dévouer pour l’intérêt général, à éviter le tribalisme, à se passer de la corruption ; en recherchant toujours des conditions favorables pour le développement de vie sociale de ses agents ainsi que la population multinationales de la RDC.[76]
» vouloir arriver, c’est avoir fait la moitié du chemin », pour atteindre une réforme réussie, il faut commencer à avoir des citoyens compétents, une main d’œuvre dévouée pour un seul but, l’intérêt général, en réserve, malheureusement se retrouver avec des agents qui recherchent d ‘ abord « Madesu ya Banas », comment pourrions- nous développer ce pays moins encore nos entreprises du portefeuille.
Tant qu’il n’y aura pas de conscience, nous passerons des réformes en réformes, des cadres juridiques en cadres juridiques, la réforme commence par le mental, par l’inculcation du savoir, du cognitif, malheureusement chaque année la RDC connait la dégradation dans son éducation, dans son instruction de sa jeunesse.
N’étant plus régis par un contrat de travail, beaucoup d’agents ont eu à présenter certain manque de motivation dans différents services de la fonction publique, même au sein de la DGDA, étant privés de certains privilèges, tels que la prime , la réduction de rémunération se rapportant à l’ancienneté professionnelle, au mérite professionnel ou la réduction de rémunération se rapportant aux résultats du travail fourni. Ce qu’ il a distingué la règle statutaire à des simples pratiques lesquelles ne sont pas toujours conformes à l’esprit du législateur, aussi à l’inexécution des règles contraignantes vis-à-vis des agents. Ainsi, la modernisation des entreprises, est aussi relative aux relations sociales au sein de l’entreprise publique.
Dans d’autres cas, il semble que les autorités de tutelle se soient trop immiscées dans la gestion des entreprises publiques. Pourtant les autorités de tutelle devraient juste coordonner ces entreprises publiques qui se sont nouvellement transformées, intervenir dans des questions ou situations difficiles qui lui sont soumises selon leur compétence.
Ces interventions de part et d ‘ autre ont été critiquées par les dirigeants des établissements qui connaissent néanmoins qu’il s ‘ agit là d ‘ exception, que l’autonomie de gestion était habituellement respectée par l ‘ autorité de tutelle . Et cette autonomie de gestion doit se vérifier dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs déterminés par les pouvoirs publics.[77]
Il n’est pas surprenant que le secteur public offre aujourd’hui l’image d’un paysage aux frontières imprécise et à la physionomie chaotique. L’imprécision du champ couvert tient à ce que l’on passé du domaine de l’appropriation publique totale à celui de la propriété privée incontestée par une série de transitions sans pourtant situer les frontières par le fait que les filiales d’entreprises publiques relèvent du droit privé.[78]
Même au niveau de la logique, la privatisation de grande en verdure fait partie des solutions les plus souvent recommandées par les partisans de l’actuelle orthodoxie économique, mais elle ne parait que comme une alternative possible pour régler les problèmes auxquels les entreprises doivent faire face. Le gouvernement peut vendre une part importante de ses actions dans une entreprise publique, tout en conservant une part majoritaire ou au moins une participation majoritaire dans les entreprises. Et ces entreprises publiques peuvent être améliorer sans toute vente d’actions par une réforme administrative, ou encore par une réforme politique et administrative.[79]
Nombreuses entreprises publiques sont souvent inefficaces, corrompues et manquent de dynamisme. De plus il y a une certaine partialité de sélection des matériaux empiriques relatives aux entreprises publiques dans le sens que l’on a toujours tendance de parler davantage des entreprises publiques en perte de vitesse .Ce qui est tout à fait normal que les gens parlent davantage de ces cas problématiques, mais cela donne une fausse impression de la prévalence d’entreprises publiques pas du tout performantes.[80]
Cependant, vu la piètre performance des entreprises publiques est dû à un manque d ‘ implication personnelle de la part des gestionnaires ou aux circonstances indépendantes de leur contrôle, le suivi de ces derniers par les principaux demeurera imparfait, ayant pour résultat une gestion inefficace.[81]
Les objectifs spécifiques qui apparaissent en filigrane dans la note conceptuelle sur la stratégie révisée de la réforme de l’administration publique congolaise n’ont pas été atteintes en globalitalité, tout en soulignant le succès d’une réforme compte sur les facteurs de conscience de besoin, d’investissement, d’engagement et d’ancrage, de communication, d’animation et d’ apprentissage.
Malheureusement dans la pratique, la réforme de 2008 n’a fait qu’empirer la situation, en voulant chercher à se moderniser, elle a omis de toujours conceptualiser les théories conçues sur papier à l’environnement congolais et savoir les adapter pour un bon équilibre social, économique the même politique de tous.
b. Perspectives
Il sera question de fournir quelques moyens concevables pour la mise en œuvre de la réforme des entreprises publiques en RDC.
En règle générale, les organisations doivent réaliser des missions économiques (productivité du personnel, projets, missions à accomplir, prestation à fournir) de même qu’elle doivent tenir compte des missions sociales ( satisfaction et motivation du personnel, prise en compte de projets professionnel et personnel, des objectifs de carrière des employés ).[82]
Le ministère d la fonction publique a relevé en 2013 que l’administration publique congolaise est confrontée aux multiples problèmes en rapport à son Organisation et son fonctionnement notamment les conditions matérielles et de travail des agents et fonctionnaires, le déficit en équipement des nouvelles technologies de l’information et la communication, les règles d ‘ éthique et de déontologie ainsi le vieillissement et l’insuffisance des capacités de la majeure partie du personnel.[83]
Le fait que les entreprises publiques ont souvent été les pires délinquants en terme de sécurité et de normes environnementales dans des nombreux pays est dû au moins partiellement à ce fait. Compte tenu de ceci, il est important de soumettre les entreprises publiques à la même série de normes réglementaires clairement définies qu’aux entreprises du secteur privé, qu’ elles soient contrôlées par des organismes de réglementation pour des questions particulières telles que la sécurité du travail, la réglementation environnementale ou par des organismes de réglementation ne traitant que des entreprises publiques .
Exemple : L’autorité de contrôle spécialisée en entreprises publiques, l’organisme gouvernemental de la vérification des comptes.
Il est également possible de simuler la concurrence en divisant artificiellement une industrie de monopole naturel en unités régionales et en fonctions de leurs performance relatives. la privatisation peut suivre ensuite , ceci peut se faire sous la propriété de l ‘ Etat .Cette méthode dénommée » la concurrence du barème réglementaire » , ne fonctionne pas bien malheureusement, notamment dans les pays en développement où les régulateurs ne sont pas tout à fait capables de mettre en place des formules compliquées d ‘ évaluation de la performance0[84]
Pour réussir, une réforme doit nécessairement s’inspirer d’une volonté de changement ,elle doit trouver un catalyseur pour l’initier et la poursuivre, elle doit obtenir la collaboration ,dans le meilleur des mondes, de tous les fonctionnaires, sinon d ‘une bonne partie de ceux -ci et doit bénéficier du soutien des acteurs de différents milieux environnant ou bien apporter une adaptation aux conditions qui prévalent dans ces milieux.[85]
Le plan stratégique de réforme des finances publiques précisément de la DGDA adopté par le gouvernement constitue un élément spécifique qui répond efficacement et effectivement aux besoins de développement économique et social de l’ensemble du pays ainsi qu’aux bonnes pratiques internationales en matières de légitimité démocratique, de transparence et d’imputabilité.[86]
Une réforme doit nécessairement accorder le plan politique ( réforme politique) au plan administratif (réforme administrative) pour une efficience et une efficacité dans une entreprise.
Sur le plan politique, l’Etat doit créer un environnement politique où le gouvernement n ‘ aurait pas à s’inquiéter à générer des emplois fictifs, en créant des emplois productifs grâce aux programmes de travaux publics, en exigeant un consensus politique pour pouvoir augmenter les impôts et le déficit budgétaire de gouvernement, si le besoin se présente.[87]
L’Etat peut maintenir les entreprises publiques comme un mécanisme pour résoudre les problèmes de chômage vu que le gouvernement n’as pas un programme d’assurance chômage en place , pour générer des emplois tout en disposant d’un environnement politique favorable d ‘ un bon système d’assurance chômage et programme de travaux publics.
Le fait de réduire le nombre des entreprises publiques peut également aider à améliorer la surveillance des entreprises publiques, étant donné que le gouvernement n’a qu’une capacité de surveillance et de réforme vis – à – vis de ces entreprises.[88]
La réforme administrative exige une augmentation du salaire relatif des fonctionnaires permettant au gouvernement de recruter de meilleurs candidats, aussi atténuer la corruption .,une amélioration de système de primes, investir dans les ressources humaines , une utilisation des technologies de pointe les plus récentes, une élaboration des stratégies de gestion visant une rentabilité à long terme.[89]
La performance d’une entreprise publique tel que la DGDA influe de manière significative sur les capacités et les marges financières qu’elle bâtit au profil des pouvoirs publics à offrir, dans le cadre d’une bonne gouvernance renforcée, les biens publics socialement nécessaires. cette performance exige en corollaire une gestion publique transparente, efficace dédié au service de la lutte contre la pauvreté,[90] contre les endettements annuels du pays sous l’influe des prêteurs internationaux.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici, arrivé au terme de ce travail intitulé » l’impact de la transformation des entreprises publiques en services publics : cas de la Direction Générale des Douanes et Accises, en sigle DGDA ». Il a été question d’analyser l’impact socio-économique de la transformation de l’OFIDA en DGDA, ainsi que de dégager les difficultés que rencontrent actuellement la DGDA.
En effet, nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres qui sont : premièrement, le Balisage conceptuel : le concept réforme des entreprises publiques, le concept entreprise publique et le concept service public ; deuxièmement, la présentation de la Direction Générale des Douanes et Accises et troisièmement, les défis de la transformation de la DGDA.
Au premier chapitre, nous avons donné quelques explications sur les concepts clés ci-après : le concept réforme des entreprises publiques, le concept entreprise publique et le concept service public ;
Au deuxièmement chapitre, nous avons présenté la Direction Générale des Douanes et Accises à travers son historique, sa localisation, sa nature juridique, son organisation structurelle et fonctionnelle ainsi que ses missions ;
Et enfin au troisième chapitre , nous avons dégager les causes justificatives et les implications de la transformation de l’Ofida en DGDA ainsi que, quelques critiques et perspectives sur la transformation ou la réforme des entreprises publiques en RDC.
Dans la pratique, la réforme de 2008 n’a fait qu’empirer la situation, en voulant chercher à moderniser, elle a omis de toujours conceptualiser les théories conçues sur papier à l’environnement congolais et savoir les adapter pour un bon équilibre social, économique et même politique.
Ce ne sont pas les entreprises qui changent les choses, peu importe le nombre de réformes. C’est l’action des agents qui les composent, leurs capacités, leurs compétences et leur dévouement au travail, la conscience nationale de ces agents, la recherche de l’intérêt général, mais aussi la bonne gouvernance de ses dirigeants.
La réforme n’a pas fait bon ménage face l’incompétence ou l’irresponsabilité des acteurs appelés à l’impulser, l’absence ou la faiblesse de leadership, le tribalisme, le clientélisme, les anti valeurs de toute sortes, l’intervention trop poussée de sa tutelle, la perte de la personnalité juridique, et même le manque de motivation chez beaucoup d’agents, dont la DGDA, elle non plus, n’a échappé.
L’Etat doit se servir de ces entreprises publiques comme un mécanisme pour résoudre les problèmes de chômage, améliorer le déroulement du travail de ses agents , afin de relever l ‘économie nationale et assurer le développement du pays . L’Etat à travers les autorités de tutelle doit coordonner ces entreprises publiques tout en leur laissant une autonomie dans le domaine administratif et financier, et n’intervenir que dans des questions ou situations difficiles qui lui sont soumises.
Pour réussir une réforme dans une entreprise publique telle que la DGDA , elle doit nécessairement s’inspirer d’une volonté de changement , un potentiel adéquat en ressources humaines, des moyens nécessaires pour une meilleur restructuration. Elle doit nécessairement accorder le plan politique au plan administratif pour une efficience et une efficacité dans une entreprise publique. Etant donné que la réforme d’une entreprise publique consiste à la réorganisation des structures, des ressources en vue de la rentre viable, performante, capable de fournir à la population et aux clients des produits et services de qualité en temps réel.
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[1] https://www.cairn.info/revue-internationale-des-sciences-administratives-2010-4-page-735.htm, p.736, consulté le 14 janvier 2020, à 15h50′
[2] Loi n 08 /007 du 7 juillet 2008, portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques, in numéro spécial du JORDC, juillet 2008.
[3] Meteso wa ba ndaya, Congo-Kinshasa: la problématique de la gestion des entreprises publique en RDC, in https://www.fr.allafrica., consulté le 14 janvier 2020 , à 16h 08.
[4] Anonyme, RDC :10 ans après, la transformation des entreprises publiques en Sociétés commerciale est un fiasco, in https://www.Deskecocom., consulté le 4 Mars 2020, à 17h30
[5] HA-JOON CHANG, « La Réforme des entreprises publiques, édition UN DESA, New York, 2007, p29
[6] M. BOUVIER, Réforme des entreprises publiques, Démocratie et bonne gouvernance, éditions LGDJ, EJA, Paris 2014, p.80
[7] KAMINAR T., Notes de cours de Grands services de l’Etat, cours inédit en UCC, Droit Public, L 1,2018-2019
[8]. N’KUSU DONGALA A., Copirep, édition ipad RDC, Kinshasa, 2009, p18
[9] Loi n° 79-114 du 15 Mai 1979 portant création et statut d’un établissement public
[10] MFUAMBA J.C , Le Droit Congolais des services publics : Analyse des difficultés pratiques et perspectives d ‘ avenir de 1960 à ce jour, cours de Grands services publics Tome II, cours dispensé dans la Faculté de Droit, département de droit public interne, Université de Kinshasa, année académique 2013-2014,p14
[11] HA-JOON CHANG, op.cit, p 29
[12] Article 1 er du Décret n°09 /43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA in JORDC, numéro spécial, de Décembre 2009
[13] DECOOPMAN N., Entreprises privées, Entreprises publiques, Université d’ Amiens, Paris, 1985, p 189
[14] BOUVIER M., op.Cit. , p.80
[15] LUTETE E., Les enjeux liés à une bonne gestion des ressources humaines dans l’administration fiscale en République Démocratique du Congo, thèse de master eu Ecole Nationale d’administration, Université de Strasbourg, 2013-2014, p9
[16] GOW J.L.., La réforme institutionnelle de la fonction publique de 1983 : contexte, contenu et enjeux, Politique, n°6,1984, p56
[17] PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes de recherche en sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1996, p. 45
[18] BAENDE G., Méthodes des recherches en sciences sociales, cours inédit en UCC, Droit, G2 ,2017
[19] LAROUSSE P., Dictionnaire Petit Larousse, Ed. Librairie Larousse, Paris 1980, p 874
[20] KAMINAR T., op.Cit
[21] KAMINAR T., op. Cit
[22] Etat Indépendant du Congo, E.I.C, l’ancienne appellation de la RDC pendant la colonisation.
[23] UMBA -Di -NDANG, Finances Publiques, BECIF, Kinshasa 2006,p 28
[24] Idem
[25] UMBA -Di -NDANG, op.cit, p. 28
[26] PATRICK DE WOLF et VEROUGSTRAETE I., Le droit de l’OHADA : son insertion en République Démocratique du Congo, édition Bryant, Bruxelles 2012, p 288
[27] UMBA -Di -NDANG, op.cit., p 12
[28] Article 2 de La Loi n°08 /010 du 07 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’Organisation et à la gestion du portefeuille de l’Etat, in numéro spécial du JORDC, juillet 2008
[29] DECOOPMAN N., op.cit. p. 183
[30] Idem
[31] Ibidem, p. 125
[32] Loi n°015 /002 du 16 octobre 2002 portant code du travail, Article 124
[33] Loi n°015 /002 du 16 octobre 2002 portant code du travail tel que modifiée par la loi n° 16 / 009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale, Article 62
[34] MUKENDI, G et KASONGA, B, Cité par RUMBA – DI – NDANG, finances publique, p 90
[35] NORA M., Rapport sur les entreprises publiques, Groupe de travail du comité interministériel des entreprises publiques,France ,1967, p.29
[36] YUMBA L, Manuel de droit Administratif général, Editions CEDI, p.195
[37] CHARREAUX GERARD, l’entreprise publique est-elle nécessairement moins efficace, Ed. IAE DIJON-CREGO/LATEC, 1977, p4
[38] DECOOPMAN N., op.cit, p.185
[39] NORA M., op. Cit.,p.29
[40] DECOOPMAN N., op.cit, p.205
[41] KAMINAR T., op.Cit.
[42] LUKOMBE N., Droit Congolais des Sociétés Tome II, Puc, Kinshasa 1999, p666
[43] DECOOPMAN N., op.cit., p 204
[44] CHARREAUX G, op.cit. p3
[45] Idem
[46] MFUAMBA J.C., op.cit.,p14
[47] Loi – cadre n° 78/002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales aux entreprises publiques
[48] L’arrêt Blanco a été rendu le 8 février 1873 par le Tribunal français des conflits cité par Kamukuny A., Grands services de l’Etat, cours inédit de L1 Droit UNIKIN, 2016-2017
[49] KAMUKUNY A., op.Cit.
[50] Loi n° 78 -002 du 07 juillet 2008 portant Dispositions Générales relatives à la transformation des entreprises publiques , Article 3
[51] KABANGE C ., Droit des services et entreprises publics et Problématique de la transformation des entreprises publiques en République Démocratique du Congo, Editions » Dieu est bon » , Kinshasa, 2007, p 20 -23
[52] CHAPUS R . , Droit administratif général Tome I, 4 è édition, Paris Montchrestien, 1988, p 760
[53] KAMINAR T., op.Cit
[54] Article 2, Décret n°09 /43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA in numéro spécial du JORDC, Décembre 2009
[55] Article 1 er du décret n° 09 /43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA in numéro spécial du JORDC, Décembre 2009
[56] MPOY KADIMA G., Droit douanier en RDC, volume 1 de lege lata, Puc, Kinshasa, 2014, p16
[57] THAMBWE MWAMBA, Droit douanier Zaïrois, Puz, Kinshasa, 1996, p13
[58] ANONYME, DGDA-10 ans -déjà, in https://www.Lephareonline.net, du 4 Décembre 2009, consulté le 04 Mars 2020, à 16h20’’
[59] Article 9 du Décret n°9 / 43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA , in JORDC, numéro spécial , Décembre 2009
[60] idem, numéro spécial, Décembre 2009
[61] Ibidem, Article 11 , in JORDC, numéro spécial, Décembre 2009
[62] Article 13 du Décret n°9 / 43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA , in JORDC , numéro spécial , Décem
bre 2009
[63] Article 12 du Décret n°9 /43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA, in JORDC, numéro spécial, Décembre 2009
[64] Article 1er du Décret n°09 /43 du 03 Décembre 2009 portant création et organisation de la DGDA in numéro spécial du JORDC, Décembre 2009
[65] ANONYME, RDC :10 ans après, la transformation des entreprises publiques en Sociétés commerciale est un fiasco, in https:// www.deskeco.com., consulté le 4 Mars à 17h30
[66] HA-JOON CHANG, op.cit, p30
[67] MFUAMBA J.C, op.cit.,p14
[68] ARCAND J.L, GUILLAUMONT P. et GUILLAUMONT S., Reforme et croissance économiques en Afrique : sont-elles durables?, Éd. CERDI, Paris,2000,P10
[69] Anonyme, RDC : 10 ans après, la transformation des entreprises publiques en Sociétés commerciale est un fiasco, in https :// www.deskeco.com, consulté le 4 Mars à 17h30
[70] HA-JOON CHANG, op.cit, p.29
[71] Idem
[72] TREFON T., cité par HA-JOON CHANG, La Réforme des entreprises publiques, édition UN DESA, New York, p 42
[73] N’KUSU DONGALA, op.cit. ,p 6.
[74] Idem
[75] MFUAMBA J.C, op.cit., p14
[76] Idem
[77] DECOOPMAN N., op.cit, p.200
[78] NORA M., op.cit, p.8
[79] NORA M., op.cit, p.9
[80] HA-JOON CHANG, op. cit .,p9
[81] Idem
[82] GIAUQUE D.et CARON D cité par TSHIENDA MUAMBI R., La réforme de la fonction publique en Afrique Subsaharienne : cas de RDC, Afrika Focus , 2015,p 226
[83] KIBALA, cité par TSHIENDA MUAMBI, La réforme de la fonction publique en Afrique Subsaharienne : cas de RDC in https://www.digital.congo.net/article/90474. Consulté le 16/03/2013 à 16h30′
[84] HA-JOON CHANG, op.cit, p.31
[85] GOW J.l.,Cité par TSHIENDA MUAMBI, op.cit, p.32
[86] ANONYME, République Démocratique du Congo, Ministère de Budget, Plan stratégique de réforme des finances publiques, Mars 2010, p.20
[87] HA-JOON CHANG, op.cit, p.32
[88] Idem
[89] Ibidem, p.34
[90] LUTETE MAKETAMA E., Les enjeux liés à une bonne gestion des ressources humaines dans l’administration fiscale en République Démocratique du Congo, thèse de master eu Ecole Nationale d’administration, Université de Strasbourg ,2013-2014,p36